Jack Nicholson en méga-bâtard, ça donne la meilleure comédie romantique (si vous détestez les gens)

Geoffrey Fouillet | 14 octobre 2023
Geoffrey Fouillet | 14 octobre 2023

Jack Nicholson redouble de méchanceté dans Pour le pire et pour le meilleur, la comédie sentimentale qui rue dans les brancards en tout bien tout honneur.

Qui dit film romantique, dit souvent "zéro prise de risques". Le constat est sans doute un peu sévère et les contre-exemples ne manquent évidemment pas. On pourrait à ce titre citer Harold et Maud (une histoire d’amour tout sauf conventionnelle dont on louait les qualités ici même). Mais au rayon des comédies sentimentales, rares sont celles à briller par leur audace ou leurs tentatives d’expérimentations.

Lorsque les planètes s’alignent, cela aboutit à de vraies curiosités telles que Pour le pire et pour le meilleur de James L. Brooks. Malgré sa pluie de récompenses et de nominations à l’époque, le film n’a pas grand-chose d’académique, et pour cause : il réussit à déjouer les ressorts éculés et gentillets du genre, grâce en partie à un Jack Nicholson diabolique (mais ça, ça ne change pas).

 

Pour le pire et pour le meilleur : photo, Jack NicholsonIl est la bonté incarnée (c’est faux)

 

TRÊVE D’AMABILITÉ !

Oui, c’est un fait, la liste des héros qu’on adore détester au cinéma est longue comme le bras, et pour certains, on ne leur en veut pas. Surtout lorsque la vie les a menés malgré eux à prendre en grippe la société. Pensons à Walt Kowalski par exemple, le personnage principal de Gran Torino, un vétéran de guerre devenu aigri et raciste après avoir combattu en Corée et perdu sa femme. Alors oui, on ne l’excuse pas pour autant, mais dans le cas de Melvin Udall (Jack Nicholson donc), on peine vraiment à lui trouver des circonstances atténuantes.

Son voisin de palier, Simon (Greg Kinnear), un artiste gay que Melvin humilie à ses heures perdues, le décrit ni plus ni moins comme "le degré zéro de l’espèce humaine". Et c’est tout à fait justifié. Dès les premières minutes, l’odieux personnage jette Verdell, le chien de Simon (meilleure performance canine à date soit dit en passant), dans le vide-ordures de l’immeuble, et les crasses vont grandissant, surtout lorsqu’elles s’accompagnent de relents xénophobes, antisémites et misogynes, entre autres joyeusetés.

 

Pour le pire et pour le meilleur : photo, Jack Nicholson#SauvezVerdell

 

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commentaires
Ozymandias
24/10/2023 à 09:35

Vu hier, effectivement très sympa j'ai passé un bon moment. Jack Nicholson est toujours formidable.

Ozymandias
15/10/2023 à 21:00

Connais pas ! Je vais tester ça alors.

Doom-Gui
15/10/2023 à 11:14

Vu ce film quand j'étais gosse, j'avais été touché par l'autisme de ce salaud joué à la perfection par Nicholson et d"une Helen Hunt aussi patiente que Girlboss avec ce type.
Je ne marche plus sur aucune ligne depuis ce film.

Vomito
14/10/2023 à 21:23

Superbe film. Un poil long.
Quel acteur ce Jack. Un monstre.

moky99
14/10/2023 à 19:55

"meilleure performance canine à date soit dit en passant" ex-aequo avec le chien dans Mary à tout prix ;-)