Fréquence interdite : le digne successeur de Retour vers le futur ?

Geoffrey Fouillet | 25 mars 2023
Geoffrey Fouillet | 25 mars 2023

Dennis Quaid et Jim Caviezel déjouent la mort et le temps dans Fréquence interdite, le vrai-faux remake de Retour vers le futur. Et c'est plutôt canon.

Parmi toutes les machines à explorer le temps que compte le cinéma de science-fiction, quelques-unes sortent facilement du lot. Ne pas citer la fameuse DeLorean de Doc Brown ou encore la cabine téléphonique d'un autre célèbre docteur (vous l'avez, pas vrai ?) serait bien sûr un crime de lèse-majesté, mais on aime farfouiller dans les vieux cartons, et au rayon des objets un peu oubliés, la vieille radio de Fréquence interdite se pose là. Et rassurez-vous, elle fonctionne toujours très bien, comme le film à vrai dire.

Réalisée par Gregory Hoblit, artisan plutôt doué s'il en est (on lui doit alors le très remarqué Peur primale), cette série B n'a hélas pas vraiment marqué les esprits à sa sortie, malgré les presque 70 millions de dollars engrangés au box-office. À peine a-t-elle eu droit à une exploitation correcte en vidéo et ensuite lors de ses rediffusions à la télévision. Pourtant, Fréquence interdite convoque le meilleur du divertissement familial des années 80 (des productions Amblin pour l'essentiel) et constitue sans doute l'un des derniers soubresauts de cet âge d'or.

 

Fréquence interdite : photoCinquante nuances de bleu et de violet, rien que pour vos yeux

 

RETOUR AUX FONDAMENTAUX

Une banlieue pavillonnaire tranquille, une famille unie et sans problèmes, un voisinage tout ce qu'il y a de plus sympathique... vous visualisez le tableau ? Cette image d'Épinal, popularisée au cinéma par Steven Spielberg, Robert Zemeckis et quelques autres, sert à nouveau de cadre idyllique au film d'Hoblit. Et là encore, comme le veut la tradition, un évènement extraordinaire va venir bouleverser ce joyeux petit monde. D'un côté, Frank (Dennis Quaid) mène une existence paisible avec femme et enfant en 1969, et de l'autre, son fils John (Jim Caviezel), qui a bien grandi, traverse une période de crise en 1999.

C'est là que la vieille radio entre en scène. Après l'avoir retrouvée et branchée avec son ami Gordo, John capte le signal d'un autre utilisateur, en l'occurrence son père, et échange avec lui à trente ans d'intervalle. En guise d'explication à ce miracle, le cinéaste invoque les éruptions solaires et le champ électromagnétique qu'elles créent, d'où l'apparition d'aurores boréales dans le ciel. On voit même le physicien Brian Greene passer une tête à la faveur d'un reportage télévisé et parler très sérieusement du phénomène. Mais on ne nous la fait pas, c'est avant tout de magie dont il est question.

 

Fréquence interdite : photo, Jim Caviezel"John... je suis ton père"

 

Au-delà du seul postulat du film, il y a d'abord quelque chose de magique à constater qu'un simple dialogue à distance suffit à captiver. Et Hoblit découpe ces scènes de tête-à-tête entre père et fils avec beaucoup d'inventivité au vu des contraintes d'espace et de mouvement imposées par le dispositif radiophonique. Alors bien sûr, les champs-contrechamps sont légion, mais le positionnement des acteurs dans le cadre est toujours signifiant et fonctionne sur une vraie complémentarité. Quand le père occupe le côté droit de l'image, le fils, lui, se tient sur le côté gauche, et vice versa, d'où un effet de symétrie qui saute aux yeux.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Ray Peterson
27/03/2023 à 21:18

J'apprécie vraiment aussi ce film et Quaid comme Caviezel sont vraiment bons et l'alchimie entre les 2 fonctionnent superbement. C'est vrai que Gregory Hoblit a été un bon faiseur au début de sa carrière ciné. J'aime bien aussi Peur Primale (même si dans la soundtrack y a "Canção do Mar" et que ça me sort tellement du film parce que ça me fait penser à Hélène Segara...).
@ Mx, ah oui le Temoin du Mal et son casting de dingue!
Après, le reste de la carrière de ce réal est un peu moins classe (La Faille outch, Intraçable, euh, au secours).

pouet
26/03/2023 à 23:52

Hé @Dick_Laurent... il est pas mort Dennis Quaid, il tourne encore.

fuck
26/03/2023 à 11:37

Film médiocre et aucun rapport avec le chef d'oeuvre de Zemeckis: aucun humour, ni références à la pop culture, mise en scène plate, pas de Amblin's touch... Rien de rien.

Musashi1970
26/03/2023 à 07:47

Excellent film et la tardive série télé est très sympa dans le même esprit.
Par contre, absolument aucun rapport avec Retour vers le Futur ni de près ni de loin.....
L'article a au moins le mérite de faire parler du film qui mérite d'être reconnu plus qu'il ne l'ai actuellement.....

Dick Laurent
25/03/2023 à 16:13

Vu a l'époque, j'avais beaucoup aimé....et puis Dennis Quaid quoi....il nous manque....

Kev
25/03/2023 à 15:56

Sinon il y a avenir avec kev Adams (lol)

Eddie Felson
25/03/2023 à 15:37

Très bon souvenir de ce film découvert sur le tard… et puis il y a Dennis ! @rédaction à quand un article de fond sur Death On Arrival?…

Pseudo1
25/03/2023 à 14:44

Excellente surprise découverte par hasard à la TV quand j'etais ado, j'avais beaucoup aimé. Je le revois de temps en temps volontiers.
La réa très classique a un peu vieilli (ca fait honnête téléfilm), mais ça passe, et les acteurs et le scénario finissent de nous embarquer.
J'avais adoré le twist final, je m'étais fait avoir comme un bleu ^^

Flash
25/03/2023 à 14:43

Vu qu’une fois, il y a bien longtemps, j’ai vraiment aimé ce film.
Et puis, il y a Denis Quaid !

Prisonnier
25/03/2023 à 14:20

Grosse madeleine de Proust que je regarde une fois par an. J'ai toujours été fan de Quaid. Je trouve ce film très bon car on voit également que chaque conséquence a des répercussions sur le présent.
L'enquête en soit vers la fin me rappelle C'était demain, le film qui traite du sujet de bon dans le temps avec le personnage de HG Wells.

Plus