Resident Evil : Chapitre final - le retour de la critique de la mort qui tue

Simon Riaux | 25 janvier 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 25 janvier 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Découvrir un nouveau Resident Evil, c’est un peu comme un lavement au jus de pamplemousse : amusant, mais corrosif. Et ce Resident Evil : Chapitre Final encore chapeauté par Paul W.S. Anderson, et avec Milla Jovovich, n’échappe à la règle. Repoussant les limites de la médiocrité roublarde auquel la série nous avait habitués, ce sixième chapitre l’amène dans les derniers retranchements du grand n’importe quoi. Pour le pire. Et presque pour le meilleur.

ANEVRISME EVIL 

Depuis les débuts de la franchise, Paul W.S. Anderson se comporte à la manière d’un enfant millionnaire sous ecstasy, éructe gaiement quantités de références pop qu’il recycle avec plus ou moins de finesse. C’est bien sûr le cas ici, alors qu’il piétine totalement « l’héritage » des épisodes précédents pour transformer le premier tiers de son film en un ersatz de Mad Max rempli de zombies numériques.

 

Photo Milla Jovovich

 

Le résultat est absurde et contredit en grande partie l’orientation de la série (exception faite du troisième segment), mais lui confère des airs de bis rital cocaïné assez irrésistible, toutes les scènes d’action étant systématiquement montées en accéléré. À cette frénésie grand-guignolesque s’ajoute un procédé dément, à savoir des zooms perpétuels dans l’image, en plein milieu de séquences totalement épileptiques. Soit l’équivalent cinématographique d’une opération de la Cornée réalisée au milieu d’un champ de bataille ukrainien et sans anesthésie.

 

Photo

 

PORC-VIVANT

Mais plus que cette esthétique de choucroute hystérique, c’est le scénario qui transforme Resident Evil : Chapitre Final en véritable apocalypse filmique. Le récit étant censé clore une saga parfaitement incohérente, il a recours à des ficelles proprement stupéfiantes.  Flash-backs, clones, clones de clones, clones de clones de clones, complot financier, grenade dans le slip… Rien n’arrête Paul W.S. Anderson, qui tord son histoire en tous sens pour la conclure… sans la refermer.

 

Photo Milla Jovovich, Ali Larter

 

Dans ce domaine également, le métrage atteint de tels sommets d’aberrations que si certains se sentiront offusqués d’être à ce point pris pour des demeurés par la saga, gageons que beaucoup d’autres prendront le parti d’en rire. On ne saurait leur reprocher, tant le film tend vers l’hallucination continue.

Enfin, si vous survivez à cette surréaliste rayure du cristallin et ne la percevez pas comme un crachat, il est possible de distinguer Resident Evil : Chapitre Final une invitation à la candeur aussi ridicule que drolatique : la volonté inoxydable de Paul W.S. Anderson de bâtir – n’importe comment – un grand huit dément dédié à la gloire de Milla Jovovich, son épouse, qu’il n’en finit plus d’iconiser. Une sorte de rêve de gosse furibard, aussi débile qu’étonnamment sincère.

 

Affiche Milla Jovovich

Résumé

Plus bête, cheap et hystérique que tous les épisodes précédents réunis, cette "conclusion" provoquera alternativement une jubilation déviante ou une profonde affliction.

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Lecteurs

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commentaires
Ethan
10/09/2020 à 01:23

Je suis la saga depuis le début. Je vois seulement le dernier film maintenant. Et ce film est vraiment très bien! Le lien avec le premier est une super idée.
Alice et la reine rouge nous manque déjà. Vivement le 7!

johive resident
08/02/2017 à 15:10

oublier vos neurone avant d aller voir ce filme et vous passerai un bon moment

ellor
28/01/2017 à 15:40

Ça fait peur

jliuk
27/01/2017 à 15:22

Si on se marre autant pendant le film que pendant l'article,

JENNA HAZE
25/01/2017 à 15:50

Attends avec impatience le opus 7 viii lol

hmklhjmjhnm
25/01/2017 à 15:26

c'est énora malagré qui a fait cet article les gars !!!

Redfield
25/01/2017 à 15:25

Étant un grand fan des jeux vidéo je suis effarée des ces film qui sont pourri de cher pourri c est une honte je me demande comment capcom a pu autoriser ces film catastrophique je peu dire que c est la pire de cher pire adaptation d un jeu vidéo en film quel désastre bon je retourne sur résident evil 7 qui vaut à lui seu tte ces daubes

Résident evil forever
24/01/2017 à 20:32

Comme miaou miaou, cette critique me donne plus qu'envie d'aller voir le film, sinon le journaliste n'aurait pas développé un tel talent d'ironie pour cacher qu'il a pris un vrai plaisir coupable à voir le film. J'avais fini par oublier cette série, laisser en cours de route vers le 4eme opus, mais là je fonce !

Bubu
20/01/2017 à 14:21

Un bon gros nanar jouissif et j espère enfin une bonne adaptation de resident évil avec vin diesel et Steven seagal

Mempak4
20/01/2017 à 12:04

J'enfile mon costume de gros beauf décrébré (oui, le même que pour F&F, XXX, transformers, Brice de nice) et zoouuuu, 1h40 de supplice pour les zygomatiques!
Et vive le 6ème degré!!

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