Tempête de boulettes géantes 2 : L'Île des Miam-nimaux - Critique

Christophe Foltzer | 5 février 2014
Christophe Foltzer | 5 février 2014

Si le premier Tempête de boulettes géantes avait fait sensation il y a presque 5 ans grâce à son postulat original et son ton décalé, il n'en sera pas de même pour cette suite. Déjà, parce qu'elle ne s'imposait pas du tout. En effet, tout était dit à la fin du premier opus, et tout ajout ne risquait que de donner du réchauffé. C'est malheureusement exactement ce qui se passe.

Tout est plus grand, plus fort, plus spectaculaire, mais le film perd ses personnages et une part de son intérêt en cours de route. Alors que Flint Lockwood accède enfin au travail de ses rêves, son vil employeur (caricature à peine cachée de Steve Jobs) le renvoie dans son île, qui a bien changé depuis les évènements du premier, pour y retrouver une équipe de scientifiques disparue depuis plusieurs jours. Car la fameuse île n'est plus le tranquille port de pêche des débuts mais est devenue une jungle gastronomique foisonnante remplie de burgers araignées, de cornichons voleurs, d'éléphants melons et autres créatures grotesquement alimentaires. Flint part donc avec ses amis et son père, persuadé qu'il brillera par cette action aux yeux de son patron vénéré.

 

 

On tombe alors dans les travers classiques de l'animation bienpensante pour enfants, ces films qui mettent de façon totalement crétine en avant le fait que l'amitié compte plus que tout et que la valeur d'un homme ne vaut rien s'il n'a pas conquis l'amour de ses proches. Et c'est au moment où on a perdu tout espoir que Tempête 2 (oui, parce qu'on refuse de le nommer par son titre français inepte, bravo les marketeux au passage) dévie doucement mais sûrement vers la fable écologique, la critique du grand capital, le flingage de la course à la réussite. Une sacrée bulle d'air qui, même si elle ne rend pas l'ensemble aussi bon que le premier, sauve le film de son statut de simple produit bas de plafond auquel il semblait se destiner.

 

 

Si le scénario n'est plus aussi inventif que le premier, si les personnages ne sont plus que des figurants et si le tout ne possède plus la magie dont l'original avait su faire preuve, reconnaissons quand même que Tempête 2 est correctement réalisé. La partie sur l'île réserve son lot de séquences impressionnantes, les clins d'œil à Jurassic Park, Le Monde Perdu, King Kong et même à Avatar fonctionnent bien et on compte encore plusieurs gags visuels complètement crétins qui font mouche. Mention spéciale au générique final, bel exercice artistique extrêmement plaisant.

 

 

 

Résumé

Le film marchera sans problème sur les enfants, les créatures alimentaires y sont pour beaucoup, les adultes pourront quant à eux passer un agréable moment en famille, à une ou deux longueurs près, bref ce Tempête 2 reste sympathique malgré ses nombreux défauts. Si on pouvait par contre éviter de faire un Tempête 3, ce serait sympa.

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