Avant de prendre des proportions ridicules en France (les deux films inspirés de La Guerre des boutons sortant à une semaine d’intervalle), la guerre des franchises-projets communs est un leitmotiv à Hollywood. Après un Robin des bois, des cow-boys, des monstres, des astéroïdes ou des aliens envahisseurs, c’est au tour de Blanche Neige d’être l’objet de toutes les convoitises. Si le premier film Blanche Neige signé Tarsem Singh, ne nous avait guère convaincu malgré l’abattage de Julia Roberts, ce Blanche Neige et le chasseur avait de solides atouts pour être la version à retenir de 2012.
Casting impressionnant ( Kristen Stewart, Charlize Theron, Chris « Thor » Hemsworth), orientation du récit vers l’héroïc fantasy, et budget colossal pour rendre attractif ce monde féérique (170 millions de dollars, soit le double du Tarsem) donnaient tout loisir à Rupert Sanders de faire une entrée fracassante pour son premier film.
Durant un premier quart d’heure rondement mené qui met en vedette le seul personnage passionnant de son histoire, la Reine campée par Charlize Theron, Sanders distance allégrement son collègue et prédécesseur. Revisitant le conte des frères Grimm en lui donnant une modernité réjouissante (la Reine en ultime féministe luttant contre un monde machiste qui n’accepte pas la vieillesse des femmes), le cinéaste et son actrice créent un méchant absolument divin que l’on a hâte de voir « s’épanouir » dans un récit aussi sombre que satirique.
Un plaisir bien éphémère puisque, et le titre du film annonçait bien la couleur : l’histoire va trop vite se recentrer sur Blanche Neige et son chasseur. Quand l’héroïne entre dans cette forêt interdite, c’est un peu comme si Sanders avait mangé la pomme empoisonnée et son film de devenir une très banale aventure fantastique sous influence du Seigneur des anneaux, Legend ou encore le Robin des bois de Scott pour ses batailles rangées.
Pas aidé par un duo romanesque (Stewart et surtout Hemsworth) à côté de la plaque, le réalisateur retrouve l’inspiration à chacune des apparitions, malheureusement de moins en moins nombreuses au fil des minutes, de Charlize Theron. A l’instar de Julia Roberts, la comédienne sud-africaine, joue avec un immense plaisir avec son image et en fait des tonnes avec une maestria des plus savoureuses. Et de rendre ainsi un des plus beaux hommages à l’adage de Hitchcock (« Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film »). Sauf que chez Sir Alfred, il y avait d’autres réjouissances au programme. Et le spectateur de sortir de la salle, penaud, en se disant qu’il aurait préféré voir un bon Blanche Neige plutôt que deux médiocres. L’union fait la force paraît-il. A Hollywood, visiblement, ils ne sont pas au courant.
pas pour les enfants ,excusez moi le pas a ete oublie
desolee,je ne suis pas d accord,on rentre dans le film et on y reste,un tres joli blanche neige pour les enfants,mais tres bien revisite