Critique : Dos au mur

Patrick Antona | 6 février 2012
Patrick Antona | 6 février 2012
Voulu comme une hybridation entre Le Fugitif et Inside Man, avec une pointe de Mission : Impossible, Dos au Mur fait partie de ces films dont l'inspiration vient de la crise actuelle et des feux de l'actualité qui ont couvert la chute des banquiers véreux de Lehman Brothers et crapules à la Madoff. Pour son premier film, Asger Leth nous entraîne dans un rollercoaster assez plaisant, qui enchaîne séquences de poursuite (dont une automobile sacrément efficace) et de suspens vertigineux sur un rythme soutenu, quelque peu ralenti par des scènes de dialogue où les vedettes convoquées sont bien obligées de cabotiner un peu.

Car Dos au Mur est sacrément garni pour un premier film : Sam Worthington venu montrer qu'il est bien dans le peloton de tête des action stars du moment, Ed Harris toujours bien quoiqu'il fasse et peut être encore plus en méchant (remember Rock), Elizabeth Banks et Edward Burns en as du cacheton sans oublier Tintin en personne, Jamie Bell qui a encore quelques progrès à faire dans le comique. Mais la révélation du film restera la "caliente" Genesis Rodriguez dont le physique et la séduction latine  réussissent à faire oublier les répliques idiotes que les scénaristes ont rédigées pour justifier son statut de super cambrioleuse (aussi crédible que Denise Richards en ingénieure nucléaire chez Bond).

Si tout ce petit monde s'agite avec plus ou moins de bonheur autour d'un intrigue qui s'efforce de faire le lien entre présumé condamné qui se met en situation de danger et coffre à diamants à forcer, il est dommage que les différents emprunts des succès précités annihilient toute vraie surprise. Le suspense en devient limité et oblige les scénaristes à recourir un peu trop souvent à l'utilisation basique des médias et de la foule new-yorkaise, comme un hommage maladroit au cinéma de Sidney Lumet.

Mais Sam Worthington porte avec aisance le costume du all-american hero en lutte contre un système corrompu, sa relation avec Elizabeth Banks reussissant  à nous toucher et le tout abouti à un résultat bien troussé, quelque peu désincarné mais pas désagréable. L'habilité de la mise en scène augure du bon à venir dans la carrière du réalisateur Asger Leth (venu du documentaire), tout comme le charme ravageur de Genesis Rodriguez qui lui réserveront quelques beaux rôles à l'avenir, à n'en pas douter

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