VERT VOMI
Plusieurs mois avant sa sortie Green Lantern était déjà précédé par une rumeur dévastatrice. Peu aidé par une première bande-annonce immonde, qu’une timide campagne de remise en forme n’était pas parvenue à faire oublier, le film est arrivé chez nous auréolé de critiques américaines exceptionnellement cinglantes. Ne tournons pas autour du pot : si Elektra conserve la palme de la plus sidérante aberration filmique, Green Lantern vient se placer en bon dauphin.
Un anneau pour les faire vomir, tous
Où sont donc passés le Martin Campbell de Casino Royale, et le Ryan Reynolds de Buried ? Le rédacteur de cet article ne voit qu’une seule hypothèse valable : les deux individus sus-nommés ont été kidnappés par une mystérieuse entité extra-terrestre, désireuse de saboter l’été des amateurs de comics déjà éprouvés par Thor. En effet, le metteur en scène est aux abonnés absent, visiblement écoeuré ou noyé sous l’avalanche de CGI foireux, et paraît incapable de jamais insuffler le moindre dynamisme à l’ensemble.
Son comédien principal se débat comme il peut dans le torrent de slime numérique qu’il est sensé contrôler, nous gratifiant piteusement d’une grimace goguenarde ici où là. Blake Lively, Angela Bassett ou encore Tim Robbins ne sont pas aidés par l’écriture médiocre de leurs personnages, tandis que le Peter Sarsgaard a le privilège de se transformer en l’un des méchants les plus grotesques vus sur grand écran depuis un moment.
GREEN ENFER
La laideur endémique du film ne fait que souligner la vacuité du script, qui prend ainsi le parfait contrepied de l’adage hitchcockien quant à l’importance d’avoir un bon méchant. Il vous en faudra de l’imagination pour frémir aux plans diaboliques d’un encéphale moustachu, et de son pendant cumulo-nimbique, Parallax, vilain nuage aux yeux jaunes, plus proche du Sharktopus de Corman, que du Joker de Nolan.
La chose en devient si risible que les seuls passages à faire mouche jouent paradoxalement contre le long-métrage. En effet, les rares séquences humoristiques sont à peu près réussies, mais tournent systématiquement le héros et ses pouvoirs en dérision, comme pour nous rappeler combien ce que nous visionnons est d’une nullité crasse.
D’abord concernant la durée du film elle n’a rien de déshonorante, environ 1h50, ce qui est plus que le premier « X-Men » pour une production beaucoup plus lourde.
Evidemment avec cette durée le métrage est bien plus compressé mais ça n’a pas l’air d’affecter les séquences les plus denses. La découverte d’Oa et la formation avec Killowog durant quelques jours (et n’étant pas fini bien sûr).
Sinon l’intrigue générale reste totalement fidèle à l’histoire de Hal Jordan et des autres (Geoff Jones veille).
Mais lorsqu’on est fan, on peut être frustré de ne voir aucune références à la prophétie de la Nuit noire, ni même la vraie apparence de Parallax (ici un simple Gardien possédé-Krona dans le script originel- comme Ganthet dans la saga « Renaissance »).
Des détails trop lourd pour une intrigue à la Seigneurs des Anneaux qui seraient réservés, comme la majorité des blockbusters, du moment pour des suites
Du coup, si le film n’a dégagé aucun enthousiasme, c’est parce que sa promo a été saboté par la Warner comme sur la majorité de ses adaptations filmées (à part le premier « Superman » et quelques « Batman »). Le film est teinté d’une image exagérément sombre alors qu’il est censé être lumineux quand même- il faut plisser les yeux sur plusieurs scènes, imaginez pour ceux qui l’on vu en 3D.
De plus la Warner l’a sorti à la mi-Juin, donc pendant les examens de fin d’année, ce qui est assez suicidaire pour un blockbuster calibré pour le public ados/jeunes adultes, surtout à l’époque – ironiquement il n’est sorti en France que début Aout, ce qui aurait été parfait pour une sortie mondiale qui aurait laissé le temps de peaufiner tout ça.
En clair le film a « Daredevilisé » et là aussi ne restera que l’idylle tardive entre les 2 acteurs principaux.
Faites la liste des adaptations filmées DC/VERTIGO, vous verrez la frustration qui en ressort, alors que paradoxalement, la division animation a donné lieu à un tombereau de chefs d’oeuvre.
Et puisqu’il n’y aura certainement pas de suite (enfin, pas aussi chère), rabattez vous sur le génial animé « GL Les Chevaliers d’Émeraude » ainsi que la série animée en CGI, superbes compléments qui explorent plus le monde des Lanterns et ce qu’aurait du être la séquelle -surtout pour Sinestro.
Vu pour la première fois hier. Tout simplement hideux. Quand je pense qu’ils ont détruit Justice League alors que c’est ce film qui aurait mérité quelques coupures
Et bien, ce n’est pas bon comme film mais je me suis fait moins chier que devant Black Panther (qui dans le genre couleurs criardes immondes ce porte là!) ou Shazam…
Je n’aime toujours pas ce film.
Vu sur le tard. Trouvé dégueulasse évidemment.
Mais moins que Justice League.
C’est mal de tirer sur les ambulances…
« Parallax, vilain nuage aux yeux jaunes »
J’eusse préféré l’expression « flaque de vomi cosmique » d’un de vos confrères.
Ce film a fait très mal à tout ceux qui ont travaillé dessus. Dommage que la Warner quelques années après ne comprenne toujours pas de ses erreurs (Suicid Squad, Justice League…)
Avengers – Ultron est un excellent film et très rythmé.
Pour le coup, je trouve la note trop généreuse. Film oublié avant la sortie de la salle, d’une sublime Nullité lol
1.5. ? Vous étiez d’humeur charitable.
Même Avengers – Ultron passe pour un chef d’oeuvre à côté.
#LanceUnPavé