Critique : L'Avocat

Didier Verdurand | 26 janvier 2011
Didier Verdurand | 26 janvier 2011

Il y a des critiques qu'on aimerait écrire en un mot. Pour L'Avocat, ce serait : « Bof. » Car ça résume tout. Mais rentrons dans le détail pour honorer notre bonne conscience professionnelle.

Le titre laissait présager l'insipide. L'Avocat. Benoît Magimel sur l'affiche avec une sacoche pour montrer qu'il ne s'agit pas du fruit, et c'est parti pour une histoire qui sent bon le téléfilm : un jeune avocat perd rapidement son innocence au contact d'un client mafieux et va tenter de ne pas finir comme son prédécesseur que les flics ont eu du mal à identifier après un passage à tabac mortel. Tout ce qu'on peut attendre d'un tel sujet est là : la tentation, le passage à l'acte, le doute, le remord. Un flic arrive et propose une aide réciproque. Refus et puis d'accord. Pour finir en happy end amer. On aurait préféré la bio de Karim Achoui.

Pas de temps mort (1h40) et des comédiens qui font bien leur boulot, voilà ce qu'on peut dire de positif. C'est déjà pas mal, certes. Mais est-ce que ça vaut le déplacement ? Car les défauts ne sont pas absents. En premier lieu, tout a un air de déjà-vu ou de prévisible. La dernière phrase du film fait mouche quand le personnage principal dit que la meilleure chose qui peut lui arriver, c'est de se faire oublier. Aucune inquiétude à avoir. Les seconds rôles peinent aussi à exister (pauvre Aïssa Maïga), même s'ils se défendent pas mal dans leur jeu. Mais rien n'y fait, l'indifférence l'emporte jusqu'à une pointe d'agacement dans le dernier quart d'heure quand on se rend compte que le dénouement sera la partie la plus faible. Il est temps de finir cet avis et d'exaucer le vœux de notre avocat, finalement lucide.

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