Critique : Mon babysitter

La sortie de Mon babysitter relance une nouvelle fois le débat sur les choix de distribution de films américains dans nos salles. Pourquoi celui-là plutôt qu'un paquet d'autres restés inédits ?

Certes, la femme de Michael Douglas a toujours eu une jolie cote de popularité depuis Le Masque de Zorro, alors même qu'elle n'a jamais eu de vrai grand rôle pour entretenir cette aura. Mais de là à avoir envie de se déplacer pour la voir jouer la MILF dans une comédie romantique, il y a un pas que peu franchiront, préférant attendre sagement la sortie vidéo de la chose.

On ne pourra pas leur donner tort car en tenant compte du prix conséquent d'une place de ciné de nos jours, qu'est-ce qu'il est possible de tirer de The Rebound si ce n'est de découvrir l'éternel canevas du couple improbable qui finira par s'aimer ? Alors, de rebondissements prévisibles en scènes de comédie gentiment agencées pour mettre en valeur le duo vedette, on s'accroche à ce qui peut encore faire le sel de l'expérience : l'alchimie entre les deux acteurs.

Et de ce côté-là, force est de reconnaître que le film marque des points tant le sous-estimé Justin Bartha (le side-kick de Nicolas Cage dans les Benjamin Gates) fait preuve d'un réel talent de comédie et se montre parfaitement crédible en amoureux secret puis immature de la belle Catherine. Parmi les innombrables comédies romantiques de sinistre mémoire sorties cette année (Jennifer Aniston, J-Lo ou encore Sandra Bullock sont demandées au parloir), Mon babysitter ferait presque figure de premier de la classe. Les temps sont durs pour le genre !