Critique : Kill me please

Sandy Gillet | 2 novembre 2010
Sandy Gillet | 2 novembre 2010

Vous êtes continuellement dépressifs à tendance suicidaire ? Vous êtes en phase terminale d'un cancer ou d'une maladie incurable ? Vous en avez tout simplement marre de la vie ? Et bien la clinique du docteur Kruger (Aurélien Recoing épatant) est là pour vous requinquer et vous empêcher de faire des conneries... en les faisant pour vous. Vous en ressortirez les pieds en avant avec ce sentiment d'en avoir pour votre argent ou mieux, qu'une institution médicale réponde enfin totalement à vos attentes. Et si vous deviez encore douter de nos compétences, veuillez tout simplement prendre en compte le chiffre froid et implacable de notre taux de réussite qui ne varie jamais des 100%. Il y a une mort après la mort et nous sommes là pour le démontrer, tous les jours.

Encore un brin sceptique ? Et bien nous mettons à votre disposition ce film, Kill me please, certes disponible que dans quelques salles, mais qui devrait permettre de constater comment se passe le séjour type d'un patient depuis son arrivée et son entretien avec le docteur qui devra évaluer si vos motivations sont « saines », jusqu'à son départ que nous proposons à la carte. Alors oui son réalisateur a commis de par le passé Snowboarder (est-il besoin d'en rajouter ?) qui l'a plongé, à sa sortie, au bord du suicide. Mais entouré de l'équipe du docteur Kruger (qui ne l'a pas voulu in fine dans son établissement) mais aussi des producteurs du cultissime C'est arrivé près de chez vous, on lui a donné une caméra, une équipe très réduite et quelques stars qui sont venus faire un tour (définitif ?) chez nous. Le tout en N&B bien entendu histoire de coller au mieux avec le « mood » de nos patients.

Alors attention tout de même si la première partie est assez fidèle avec l'esprit de notre institution, nous serons plus circonspects sur la suite qui est plus le reflet d'un esprit dérangé que nous n'avons pas voulu censurer car faisant partie à notre avis de la thérapie par l'absurde nécessaire pour que Olias Barco (le réal donc) ne replonge pas. Et puis surtout nous voulions qu'il finisse le film. De fait si nous ne cautionnons pas, nous espérons qu'il trouvera son public, celui-là même qui franchira peut-être le pas pour venir nous rendre une petite visite ante mortem.

Toute l'équipe du docteur Kruger se joint à moi pour vous souhaiter un agréable visionnage et espérant donc vous voir très prochainement au sein de notre établissement.

Résumé

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