The Crazies : Critique

Laurent Pécha | 10 juin 2010
Laurent Pécha | 10 juin 2010

Une vraie épidémie que ces films de virus ! Depuis quelques années, ça défile à tout va, à tel point qu'on va finir par créer un genre à part entière et faire un dossier sur le sujet (ah mince, c'est déjà fait et c'est ici). 

Donc une semaine après l'excellent Infectés, voici The Crazies qui a la particularité d'entrer dans une autre case très utilisée ces temps-ci : le remake de films d'horreur (fantastique) des années 70-80. Et c'est rien moins que le pape du cinéma d'horreur, George A. Romero, qui est (à nouveau) remis au goût du jour puisque The Crazies est un remake de La nuit des fous vivants, œuvre mineure (ayant surtout terriblement vieilli) dans la filmo du créateur de La Nuit des morts-vivants. Alors pourquoi pas et tant pis si c'est le réalisateur de Sahara qui s'y colle. On n'est plus à un délire près du côté d'Hollywood.

 

 

Surprise, le remake 2010 tient solidement la route et explose l'original dans l'efficacité de son récit. Relativement fidèle au récit inaugural si ce n'est qu'on est cette fois du côté des contaminés, Breck Eisner réussit brillamment à installer l'angoisse dans cette petite ville perdue des USA où, sans que l'on sache pourquoi, va s'abattre un virus dévastateur. L'exposition, de loin la meilleure partie du film, est tout aussi sobre que redoutable dans sa capacité à faire doucement mais sûrement grimper la tension.

 

 

Bien campé par Timothy Olyphant et Radha Mitchell, le couple de héros donne envie qu'on le suive et cette empathie pour son sort est pour beaucoup dans la main mise du récit dans une seconde partie qui a malheureusement tendance à se mettre sur pilote automatique avec tous les effets faciles de la peur (grosse musique, apparition furtive devant la caméra...).

Alors oui, le pamphlet politique cher à Romero (ou plutôt aux critiques qui l'ont toujours mis sur un piédestal dans ce domaine, parfois à tort) en prend ici un coup mais The Crazies 1979 n'était pas, loin s'en faut, un modèle du genre et c'est tant mieux que sa version 2010 joue uniquement la carte du divertissement d'effroi du samedi soir. Ok, cela ne fera pas évoluer le genre mais cela permettra au moins de passer une soirée sympathique, de préférence en bonne compagnie.

 

Résumé

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