Critique : Une arnaque presque parfaite

Sandy Gillet | 2 août 2009
Sandy Gillet | 2 août 2009

Ceux qui voyaient en Rian Johnson un futur grand attendront encore un peu tant il est vrai que son deuxième long après le surestimé (surtout par la critique française) Brick, ne laissera pas un souvenir indéfectible dans la mémoire des « movie buffs » et autres.  C'est qu'Une arnaque presque parfaite (titre français idiot car bien trop révélateur) cumule les handicaps à commencer par une histoire des plus indigentes.

En gros il s'agit ici de la thématique de la manipulation, de l'arroseur arrosé ou encore du « qui est pris qui croyait prendre »... Bref une sorte de vague resucée de multiples films forcément tous bien plus intéressants (a minima) sur une heure et cinquante minutes assommantes. Car c'est bien d'ennui dont il s'agit principalement ici. Outre les péripéties mollassonnes quand elles ne sont pas prévisibles, on a droit à une réalisation en manque total d'imagination assurant juste une mise en images plan-plan (sans jeu de mots aucun) et pompeuse. Celle-ci  ne faisant que mettre en évidence ce que Brick cachait tant bien que mal à savoir une sorte de suffisance de tous les instants et plus qu'irritante.  

Seuls surnagent quelque peu des acteurs au demeurant bien mal servis par des dialogues souvent abscons (pour rester poli). Mention spéciale à Rachel Weisz qui traverse le métrage sans accrocs mais non sans mal obligée qu'elle est de s'acoquiner d'un personnage qui pour être excentrique n'en demeure pas moins peu attachant.

Ceci étant, loin de nous l'idée d'enterrer Rian Johnson (ce serait à notre tour bien présomptueux) qui ne peut à l'évidence que mieux faire. Comme on dit de par chez nous (à la rédaction, on l'aura compris) : « Bien du courage ! »

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