Critique : Vincere

Sandy Gillet | 23 mai 2009
Sandy Gillet | 23 mai 2009

Vincere est une sorte d'escalope milanaise légèrement indigeste. Facile cette petite phrase d'introduction ? Soit mais on se reverra à l'issue de la projection de Vincere, le dernier film en date de Marco Bellocchio présenté en compétition au 62ème Festival de Cannes. L'histoire ? Où il est question du fils caché de Mussolini. De ce lourd secret que l'histoire officielle ne raconte pas et qui veut que le Duce se soit marié avant la première guerre mondiale avec Ida Dalser alors même qu'il avait déjà une femme et des enfants.

Façon pudding grandiloquent, Bellocchio s'amuse lors de la première heure à composer des cadres fulgurants (façon art dégénéré et grandes fresques style cinéma muet à la Fritz Lang dans Metropolis) mais un peu vide dans ce que cela veut dire ou implique. Pour autant la seconde heure qui retrace la lente descente aux enfers de cette femme et de son fils pour laquelle l'Etat fasciste nie toute reconnaissance, est plus poignante car plus intime et moins didactique. La prestation de Giovanna Mezzogiorno y est pour beaucoup.

À l'arrivée Vincere reste tout de même un film anecdotique ce qui au regard des enjeux est un peu un sacrilège. On préfère le Bellocchio plus sobre de Buongiorno, notte. Un style plus à même de rendre compte de l'histoire de son pays quand il est derrière la caméra.

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