Critique : Les Aristochats

Julien Foussereau | 5 avril 2008
Julien Foussereau | 5 avril 2008

Avec Les Aristochats, Disney entre dans une période noire qui s'achèvera avec le carton de La Petite sirène. Tonton Walt décédé alors que Le Livre de la Jungle était en finalisation, son équipe se cherche encore en 1970... en vain. Comme désemparé par la mort de son grand orchestrateur en chef, le pôle créatif dissimule mal le recyclage de ses meilleures recettes. Au fond, Les Aristochats, c'est La Belle et le clochard à Paris avec des chats mâtiné de 101 Dalmatiens.

On n'ira pas jusqu'à affirmer que le spectacle est insupportable. La chanson des arpèges est toujours aussi mignonne après tout. On sent juste que le cœur n'y est plus vraiment... ni le budget d'ailleurs. Et cela se voit. La Xérographie sur Les 101 Dalmatiens avait bouleversé le rendu Disney au détriment d'un résultat jusqu'alors immaculé. Ici, on est souvent frappé par la saleté de certains passages et l'inconstance dans la colorisation. Le savoir-faire n'a pas disparu. Bien au contraire. Seulement, les coups de crayons encore présents dans la finalisation, ça fait tache.

Bien sûr, on pourra toujours se consoler avec les meilleurs moments des Aristochats dans lesquels les sympathiques seconds rôles que sont les chiens hargneux et les oies british se taillent la part du lion. Il n'empêche, la reluctance de Walt Disney à produire un long-métrage avec des matous en vedette tend à prouver qu'il fut visionnaire à plus d'un titre.

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