Critique : L'Île aux pirates
Terrible bide (surtout aux Etats-Unis) ayant sans aucun
doute marqué le début de la fin pour le studio Carolco, L’île aux pirates
est pourtant un divertissement haut de gamme, un blockbuster enthousiasmant où
l’action et les rebondissements ne s’arrêtent jamais, bref du Renny Harlin pur
jus !
Hommage appuyé et respectueux d’un cinéma d’aventures depuis longtemps oublié (Capitaine
Blood, L’aigle des mers pour ne citer que certains fleurons du
genre), L’île aux pirates est une invitation au spectaculaire, à la grande
aventure (comme le dit pour une fois fort justement l’accroche publicitaire) où
se multiplient à un rythme effréné combats à l’épée, affrontement titanesque à
coups de canon entre bateaux et poursuites acharnées notamment une mémorable à
bord d’une carriole.
A l’instar de ce qu’avait su introduire avant lui Cameron avec Aliens et
Terminator 2, Harlin choisit d’offrir les rênes de son blockbuster à une
femme. C’est donc à une Geena Davis en forme olympique (elle effectue la quasi
totalité de ses cascades et cela se ressent à l’écran en termes de réalisme et
d’efficacité) que revient l’honneur de manier l’épée et de distribuer les coups
à tout bout champ avec sourire et élégance.
Pas découragés par l’échec du projet, les deux tourtereaux (du moins à l’époque)
remettront le couvert dans l’univers du film d’action avec le jouissif Au
revoir à jamais.
Lecteurs
(4.9)