Norway of Life : critique

Sandy Gillet | 11 mars 2007 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Sandy Gillet | 11 mars 2007 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Si le titre est d'une rare indigence (la traduction littérale du titre en VO est « L'homme qui dérange ») et issue d'un brainstorming à l'évidence sous l'influence de psychotropes, le film du réalisateur norvégien Jens Lien (un habitué des festivals dont c'est là le deuxième long-métrage de cinéma) est une bien belle surprise et mérite amplement son grand prix au festival de Gérardmer 2007.

Jouant sur le mode opératique du fantastique, du poétique et de quelques scènes gores, Norway of life raconte l'arrivée d'un homme apparemment dépressif (on le voit « tenter » de se suicider dans la séquence d'ouverture) dans une ville typiquement « nordiste » où les trottoirs immaculés répondent aux immeubles de verre et où chacun se comporte de la manière la plus civique possible. On lui fournit un appartement, un travail et bientôt une femme (c'est tout comme) au sein d'une ville parfaite, peuplée d'humains sans reproches uniquement préoccupés par leur intérieur et leur mobilier (le catalogue « Ikea » étant l'une des stars du film).

 

photo

 

Norway of life est à l'évidence une critique du mode de vie aseptisé des pays du nord. Mais il ne s'arrête pas là et se propose d'être aussi une réflexion sur le bien fondé de la vie tout court et de cette propension à ne pas vouloir accepter la mort ici bas comme une péripétie comme une autre. Si malheureusement la démonstration tourne court lors des cinq dernières minutes (littéralement inutiles), le tout demeure une petite pépite procurant un immense plaisir de cinéma.

 

Affiche officielle

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire