Critique : Toi et moi... et Dupree

Flore Geffroy | 23 juillet 2006
Flore Geffroy | 23 juillet 2006

Chers amis cinéphiles,

Vous qui, parfois, contemplez la vie du critique de cinéma d'un œil langoureux, voire envieux, sachez que la dite vie est entâchée de désagréments autrement mineurs que s'enfermer dans une salle obscure avec une clim' sibérienne, en compagnie d'impénitents mâcheurs de pop-corn salé au beurre (dialogues hâchés au crunch crunch). Non, vous devez savoir toute la vérité.
L'esprit du critique de cinéma se veut ouvert et large. Il embrasse les genres avec, certes, des préférences personnelles indéniables, mais toujours en tâchant de considérer une palette de spectateurs-lecteurs-surfeurs la plus étendue possible. Il existe aussi des cas où le critique se doit de faire part de son plus grand embarras pour parler d'un film vendue comme comédie, dans le cas qui nous occupe, You, Me and Dupree.


Option 1 : la facilité, ou comment céder aux petites phrases assassines.
Exemples : Owen Wilson semble se complaire dans les rôles d'ado attardé. Crinière en pétard, fesses à l'air, il s'obstine à jouer les sous-Gaston Lagaffe dans un one-man show taillé sur mesure pour lui à coups de menhirs. Ses fanfaronnades débilo-neuneu lassent sans qu'on s'esclaffe beaucoup. Matt Dillon, l'ami de toujours, a-t-il de tels besoins alimentaires pour avoir figuré dans cette farce épaisse (ah, la scène où Michael Douglas lui suggère une vasectomie !) ?


Option 2 : la neutralité bienveillante (ou presque), ou comment ne pas se mouiller pour ne fâcher personne (et tirer à la ligne).
Exemples : Il est des comédies pochardes sans autre prétention que de faire rire, mission ô combien délicate. Prenez un spécialiste du rire gras en la personne d'Owen Wilson (Zoolander, Wedding Crashers, Meet the Parents), un vétéran d'Hollywood (Michael Douglas), une ex étoile montante sur le retour (Matt Dillon) et vous obtenez You, Me and Dupree. La subtilité et la légèreté ne sont sans doute pas les qualités premières de ce divertissement estival. Les petits désagréments de la vie en communauté fleurent le cliché à chaque scène, avec un colocataire (qui ne paye pas de loyer) parasite mais au grand cœur.


Option 3 : le conseil d'ami, ou comment économiser le prix d'une place de ciné.
Exemples : Voyez la article-details_c-trailers, c'est amplement suffisant. Puis consultez le programme et allez voir un film. Un vrai.

Flore Geffroy en vacances à San Diego qui n'aime pas les surfeurs bouffeur de pop-corn

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