Critique : Born to fight

Vincent Julé | 31 juillet 2005
Vincent Julé | 31 juillet 2005

La filiation avec le Ong-Bak réalisé par Prachya Pinkaew et interprété par Tony Jaa ne peut être passée sous silence. En effet, le réalisateur Panna Rittikrai a participé à l'écriture du scénario et en a chorégraphié les scènes d'action. Même combat pourrait-on dire…En effet, une même lumière, une même esthétique et surtout un même art (martial).

Sauf que le grand frère avait le mérite de raconter une histoire. Ici, le pitch n'est qu'un prétexte à une débauche visuelle non-stop (« on s'en fout du prétexte » clame à tue-tête Stéphane Argentin), où les acrobaties millimétrées succèdent à des massacres de villageois au milieu d'explosions répétées et répétitives. Si la réalisation se révèle parfois originale (toute une séquence en Doom-like), elle manque aussi cruellement de fluidité, et ce qui faisait l'une des réussites artistiques de Ong-Bak (une même scène vue selon deux points de vue différents avec quelques secondes de décalage) devient un artifice grossier. La faute à un montage approximatif et à une volonté de gavage plutôt désagréable. En effet, les scènes d'action sont successivement impressionnantes puis jouissives et enfin littéralement agaçantes.

Malgré un rythme soutenu, grâce à une musique technoïde entraînante, Born to fight finit par ressembler à une longue campagne de pub pour cascadeurs. Surtout lors du générique de fin, où en lieu et place de l'habituel bêtisier, le spectateur a le droit à un bonus qui ne laisse aucun doute sur le véritable but de l'entreprise. Réjouissez-vous, les acteurs ont eu mal, très mal, mais ils vont bien. Dommage, car entre un unijambiste, une gamine nerveuse et un joli champignon atomique (!!), le potentiel cartoonesque du film était réel, et le second degré le bienvenu.

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