Le printemps du Captain

Box-office français 26 mars au 1er avril 2014

Semaine en demie teinte avec des films en continuation qui s'écroulent et de nouveautés qui peinent à prendre le relai à l'exception notable du deuxième volet des aventures de Captain America, comme de l'indéboulonnable The Grand Budapest Hotel. Le film des frères Russo hisse en effet la franchise à de belles hauteurs, ce qui se traduit dans les chiffres par un quasi doublement des entrées en première semaine sur 164 copies de plus. On reste toutefois assez loin des démarrages de Thor 2 et autre Iron man 3, deux films également distribués par Disney il n'y a pas si longtemps. Le premier Captain america avait engrangé 1 061 166 entrées au total. Gageons qu'associé au soldat de l'hiver, il devrait aller titiller le million et demi d'entrées. Quant à Disney, sa stratégie spécifique à la France pour imposer un héro typiquement américain semble porter ses fruits et lui promet un avenir aussi prometteur que les Thor et Iron man cités plus haut.

En deuxième position on trouve De toutes nos forces qui n'apparaît à ce niveau que « grâce » à une concurrence quasi inexistante. Pour autant, avec une moyenne par copie de 780 entrées, le nouveau film de Nils Tarvernier ne démérite pas. Bien au contraire. Il réalise même déjà plus d'entrées que ses trois premiers longs de cinéma réunis. Et pour Pathé après Supercondriaque qui va mourir vers les 5 250 000 entrées, c'est une bouffée d'air pur qui évacue progressivement les relents fétides de l'année 2013.

Il n'en va pas de même avec Les gazelles qui ne se plante pas vraiment mais qui semble toutefois prendre le train de la sinistrose après Situation amoureuse c'est compliqué déjà sorti du top dix en deuxième semaine. Très sincèrement on pensait naïvement qu'une telle comédie aller casser la baraque. L'affiche peu convaincante car trop fouillis ainsi que la propension de Paramount France à tâtonner quand il s'agit de distribuer un film français ont eu raison de ces Gazelles qui vont devoir dorénavant se tourner vers la vidéo pour travailler leur futur statut de film générationnel.    

Enfin il y a le dernier Resnais qui s'en sort plutôt avec les honneurs bien que sa moyenne de 708 entrées par écran ne soit pas dans l'absolu un gage de belle continuation lors des prochaines semaines d'exploitation. Disons que le cinéaste récemment décédé a ses fidèles qui se sont déplacés en « masse » octroyant déjà à ce Aimer, boire et chanter son succès d'estime mérité.