Sylvester Stallone fait le point sur les plus gros regrets (et navets) de sa carrière

Parfaitement lucide sur ses réussites comme ses échecs, Sylvester Stallone n’hésite pas à parler des films les plus honteux de sa filmographie.

Les nostalgiques des années 70 et 80 s’en souviennent forcément : fut un temps où Sylvester Stallone était au sommet du système hollywoodien. Figure emblématique d’un cinéma d’action bourrin et décomplexé, l’interprète de Rambo et Rocky enchaînait les productions à un rythme infernal. Ce qui a forcément créé une filmographie inégale, faite de triomphes et de désastres.

En promo pour la série Tulsa King, Sylvester Stallone a accordé une longue interview à The Hollywood Reporter. L’occasion pour lui d’analyser avec une honnêteté totale son parcours, ses regrets, mais aussi ses réussites.

Une carrière également faite de fashion faux pas

LE piège de schwarzy

Détenteur du record de nominations consécutives aux Razzie Awards, étalées sur 13 ans, l’acteur a joué dans un nombre remarquable de navets. Et avec le recul, Stallone admet bien volontiers qu’il regrette certains choix de carrière. Notamment le film New-York Cowboy, pour lequel il a refusé le fantastique À la poursuite du diamant vert :

"On devait faire New-York Cowboy avec le réalisateur Mike Nichols. Ça allait être fantastique et puis il est parti. À ce moment là, un type sympa [Bob Clark] l’a remplacé, mais c’était le réalisateur de Porky's. J’aurais dû savoir que je n’avais pas signé pour ça et m’en aller immédiatement."

"Eh regarde-moi dans les yeux quand je te parle"

Mais le film qu’il déteste le plus de sa propre filmographie restera toujours le lunaire Arrête ou ma mère va tirer ! réalisé par Roger Spottiswoode. Une comédie catastrophique que l’acteur admet avoir tourné simplement parce qu’il voulait voler le projet à son grand rival d’alors, Arnold Schwarzenegger.

"C'était censé être comme Balance maman hors du train, avec cette mère super méchante. A la place, vous engagez la femme la plus adorable de Hollywood, Estelle Getty, qu'on voudrait tous avoir comme maman. Et voilà, c'est fini. Et aussi, j'avais entendu que Schwarzenegger allait faire le film, donc je me suis dit que j'allais lui prendre. Je pense qu'il m'a tendu un piège."

Ce que Schwarzy a d'ailleurs confirmé, selon The Hollywood Reporter : "100% vrai. A l'époque, on faisait tout un tas de trucs fous pour surpasser la concurrence. Heureusement pour nous et tout le monde, maintenant, on se soutient. Heureusement, parce qu'on n'a certainement pas besoin d'un autre Arrête ou ma mère va tirer !".

Une rivalité qui a coûté cher

34 millions pour RAMBO 4

Autre immense regret personnel : Sylvester Stallone ne s’est jamais pardonné d’avoir refusé Witness, réalisé Peter Weir, dont le rôle principal a été récupéré par Harrison Ford (nommé aux Oscars pour l'occasion). En revanche, l’acteur ne semble avoir aucun regret concernant le Superman de Richard Donner, qui lui avait été initialement proposé. Son verdict est sans appel :

"Je n’aime aucun personnage de comic book" (même s'il a dit que le petit rôle de Nick Fury l'aurait amusé du côté des Avengers).

Sans rancune donc. D’autant que Stallone préfère se remémorer fièrement ses films préférés. S’il classe Rocky Balboa en tête de liste, l’acteur cite également John Rambo qu’il estime être le plus grand film d’action de sa carrière. Et quitte à perdre même ses plus fervents admirateurs, il défend toujours corps et âme son remake de Get Carter sorti en 2001.

Stallone, toujours à défendre l'indéfendable

On a envie de demander où sont Demolition Man, Expendables, Driven, La Course à la mort de l'an 2000, Copland, Tango & Cash, Daylight et Judge Dredd (trouvez l'intrus). Mais on notera surtout que Stallone évoque un autre regret, côté financier cette fois : avoir refusé de signer pour Rambo IV avant la sortie de Rambo III, pour un salaire astronomique de 34 millions de dollars (soit environ 85 millions d'aujourd'hui).

"On était en train de faire Rambo III. On pensait que ça allait être un énorme carton. Et j'avais été payé une fortune pour le faire. Ils m'ont dit, 'On veut Rambo IV. Et on te paye 34 millions, qu'il se fasse ou pas'. J'ai répondu, 'N'allons pas trop vite'... Je ne rigole pas. Quel idiot."

Rambo III ayant été une déception au box-office (189 millions, contre 300 pour Rambo II, qui avait coûté trois fois moins cher), le projet Rambo IV a vite été enterré. Et Stallone a donc fait une croix sur un salaire qui lui aurait été reversé malgré tout (la clause de "pay or play").

Prochain rendez-vous avec Stallone : Tulsa King sur Paramount+ à partir du 13 novembre 2022 (sachant que la plateforme sera disponible en France à partir du 1^er décembre 2022). En espérant que ce soit meilleur que Le Samaritain.