Michel Aumont, l'emmerdeur d'Un Dimanche à la campagne, de La Doublure... est mort
L'acteur Michel Aumont, sociétaire-honoraire de l'Académie Française, est mort à 82 ans dans la nuit du 28 au 29 août.
Des planches à la caméra, des textes de Tchekhov (Le Tragique malgré lui) ou Molière (La Jalousie du barbouillé) au cinéma d'Yves Robert (Courage fuyons) ou encore Francis Veber (La Doublure), Michel Aumont est un acteur français à la carrière prolifique dont beaucoup se souviendront pour ces rôles de policier.
Lancé en 1972 par La Femme en bleu de Michel Deville - après s'être distingué sur scène - Michel Aumont n'a pas tardé à séduire les plus grands noms de la mise-en-scène de l'époque. Il lui ont souvent fait jouer des rôles d'hommes politique ou d'homme de loi : comme dans Nada de Claude Chabrol, ou encore dans La Course à l'échalote de Claude Zidi...
Michel Aumont : commissaire oignon
Au générique du Jouet de Francis Veber, de Mort d'un pourri de Georges Lautner ou encore de Coup de tête de Jean-Jacques Annaud dans les années 70, il est longtemps resté un acteur de second plan apprécié.
Discret dans les années 80 (hormis Les Compères de Francis Veber et Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier), il exploite à nouveau le personnage de commissaire dans Ripoux contre ripoux en 1990, s'illustre en costume dans Beaumarchais, l'insolent d'Edouard Molinaro en 1996 puis retrouve Francis Veber dans les années 2000 pour de nombreuses collaborations (Le Placard, Tais-toi !, La Doublure et L'Emmerdeur).
Après quelques autres rôles, un retour sur les planches et plusieurs passages à la télévision (À droite toute...), il s'essaie au thriller politique en 2009 aux côtés de Christian Clavier et Clovis Cornillac dans La Sainte victoire. Prolifique, l'acteur est à l'affiche d'au moins trois films en 2010 : Toutes les filles pleurent de Judith Godrèche, Les Invités de mon père de Anne Le Ny et Comme les 5 doigts de la main d'Alexandre Arcady.
Michel Aumont dans La Doublure
Jamais récompensé pour ses films (il avait été nommé aux César du meilleur acteur dans un second rôle pour Un dimanche à la campagne, Courage fuyons et Des enfants gâtés), il était pourtant à l'aise dans tous les rôles et tous les registres, ayant commencé sa carrière en reprennant Sophocle, jouant l'abbé Peyramale aux prises avec Bernadette Soubirous, la miraculée de Lourdes dans Je m’appelle Bernadette en 2011 et participant à La Clinique de l'amour ! et Paris Manhattan en 2012.
L’ancien président du Festival de Cannes Gilles Jacob a rendu hommage à l’acteur sur twitter, saluant ce très grand comédien de théâtre et de cinéma, de classique et de moderne.
"Le maintien, l’intonation, le phrasé, la justesse, l’ironie discrète jamais bien loin et cette sorte d’épaisseur humaine qui sert les grands rôles. Un de ses titres lui va bien : L’Œil du maître"
30/08/2019 à 15:11
Un très grand acteur souvent cantonné aux 2nd rôles mais ils savaient leur donner de la saveur.
30/08/2019 à 14:48
Au revoir, Monsieur. Je l'ai toujours connu, ça fait bizarre...(
30/08/2019 à 13:43
j'espére qu'il aura droit a un article plus en accord avec son talent, ce limiter a faire l'historique de ses films n'est pas lui rendre hommage...
30/08/2019 à 12:36
Immense, forcément...
Immense.
30/08/2019 à 12:25
On n'en fait plus des acteurs de cette trempe...