Margot Robbie : ses 5 Meilleurs Films avant Barbie

La Rédaction | 20 juillet 2023 - MAJ : 26/09/2023 16:32
La Rédaction | 20 juillet 2023 - MAJ : 26/09/2023 16:32

De Tarantino à Scorsese, Margot Robbie a déjà fréquenté les plus grands noms d'Hollywood. Quels sont les films déjà emblématiques de sa jeune carrière ?

En seulement une dizaine d'années sur les écrans, Margot Robbie a pris en otage Hollywood. À raison de plus de deux films par an depuis 2013, elle a déjà tourné avec des monuments du septième art comme Martin Scorsese et Quentin Tarantino, tout en devenant l'égérie des cinéastes de la relève comme Damien Chazelle et Greta Gerwig. Retour sur les films et les rôles qui ont fait de cette Barbie la nouvelle star incontournable d'Hollywood.

 

 

LE LOUP DE WALL STREET

Sortie : 2013 - Durée : 2h59

 

Le Loup de Wall Street : photoBarbie Origins

 

Il y a clairement pire que de commencer sa carrière hollywoodienne chez Martin Scorsese. À peine âgée de 22 ans au moment du tournage, Margot Robbie affiche pourtant dans Le Loup de Wall Street une confiance et une assurance impressionnantes, d’autant que la méthodologie du cinéaste repose beaucoup sur l’exercice de l’improvisation. Face au monstre Leonardo DiCaprio, l’actrice est loin de démériter et s’adapte même merveilleusement à la folie progressive d’un long-métrage qui semble perdre les pédales en même temps que son protagoniste.

Si Scorsese a su iconiser Robbie et en faire en une poignée de scènes un sex-symbol, il serait réducteur de ne voir sa performance que sous le prisme de sa beauté. Naomi utilise justement son corps comme une arme, et comme un objet de négociation qui bouleverse régulièrement les rapports de force des séquences. De cette fameuse privation de sexe dans la nurserie au réveil à coups de verre d’eau, elle prend le contrôle pour mieux désemparer Jordan Belfort.

Alors que Margot Robbie pensait qu’elle serait peu remarquée dans le film par rapport à DiCaprio, Le Loup de Wall Street a confirmé à quel point la comédienne allait dans le futur s’imposer face aux plus grandes stars (Will Smith dans Diversion, puis Suicide Squad), voire les éclipser par son charme et son charisme.

 

 

MOI, TONYA

Sortie : 2017 - Durée : 2h01

 

Moi, Tonya : Photo Margot RobbieHarding réalisa en 1991 le premier triple axel de l'histoire du patinage artistique américain

 

C’est la loi d’Hollywood : toute jeune actrice reconnue pour sa beauté se doit de devenir la figure de proue d’un biopic qui ne la mettra pas en valeur, pour prouver qu’elle est une véritable actrice au-delà de sa plastique. Pour Margot Robbie, ce biopic fut Moi, Tonya, un film de Craig Gillespie racontant l’histoire de Tonya Harding, la patineuse artistique soupçonnée d’avoir commandité une agression visant à blesser sa rivale Nancy Kerrigan.

L’affaire qui fit scandale en 1994 n’est pourtant pas – loin de là – la seule histoire du film. Au-delà du complot qui s’est joué autour du genou de Kerrigan, Moi, Tonya raconte l’histoire d’une jeune femme dont l’existence fut un enfer dès le départ, et pour qui le patinage artistique et la compétition furent la seule joie de vivre. En faisant la peinture du mépris de classe, des violences conjugales et de la cruauté maternelle dont a souffert Harding, le film offre à Robbie un terrain de jeu formidable où tout le talent de l’actrice éclate au grand jour.

Au même titre que Black Swan et Joker, Tonya a elle aussi droit à une séquence de confrontation à sa propre image devant un miroir, durant laquelle toute sa détresse contenue est formidablement exprimée par le visage presque immobile de Margot Robbie. Parmi les séquences marquantes, il faut également citer celle du tribunal, où le personnage de Tonya explique avec désespoir que le patinage représente toute sa vie, à elle qui n’a reçu aucune éducation. Robbie y est déchirante.

 

Once Upon a Time… in Hollywood

Sortie : 2019 - Durée : 2h41

 

Once Upon a Time... in Hollywood : photo, Margot RobbieSharon Tate découvrant Barbie... dans une autre vie

 

Once Upon a Time... in Hollywood se concentre plutôt sur le duo Rick Dalton-Cliff Booth interprété par Leonardo DiCaprio et Brad Pitt avec son récit sur la fin d'une ère hollywoodienne. Margot Robbie a donc un rôle secondaire (encore) au coeur de ce très grand film. Toutefois, bien qu'elle ne soit que peu présente à l'écran, l'actrice marque les esprits. Non seulement, elle était sans aucun doute un des meilleurs choix pour incarner la magnifique Sharon Tate, triste victime de la Famille Manson à la fin des années 60.

Mais plus encore, le magnétisme qu'elle parvient à dégager en seulement quelques apparitions (une fête au bord de la piscine, une danse dans sa chambre, une sortie au cinéma, un sommeil profond) démontre sa capacité à faire énormément avec peu. On peut évidemment regretter que de nombreuses scènes aient été coupées au montage par Quentin Tarantino. Cela dit, le choix du cinéaste est sûrement une des plus belles idées du métrage.

En nous laissant la possibilité de voir ce que la vie de Sharon Tate était et aurait pu être sans sa tragédie, Quentin Tarantino offre à Margot Robbie une partition solaire et libérée, d'une beauté sidérante. Et lorsque sa simple voix à l'interphone, comme une ange tombée du ciel, vient réécrire pour l'éternité la grande Histoire (du cinéma) dans les dernières secondes du film, l'expérience en est d'autant plus magique.

Notre critique de Once Upon a Time... in Hollywood

 

Birds of Prey

Sortie : 2020 - Durée : 1h49

 

 

Même si le DCU (anciennement DCEU) est vraisemblablement en lambeaux depuis Justice League et en miettes depuis The Flash, l'univers compte quelques propositions plus solides, telles que Man of Steel à ses débuts, ou bien The Suicide Squad et Birds of Prey dans lesquels apparait le personnage iconique d'Harley Quinn. Malgré le carnage de Suicide Squad et les gros plans sur les fesses de l'Arlequinne, Margot Robbie s'était déjà montrée plus que convaincante dans ce rôle erratique qu'elle était la première à incarner en prises de vues réelles (l'interprétation de Mia Sara ayant été rayée des mémoires). Elle méritait donc amplement de réapparaître loin de la caméra aguicheuse de David Ayer.

Officiant à nouveau comme productrice, Margot Robbie a donc repris son maillet en main dans Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn, un long-métrage qui dénote avec les autres productions du studio. Celui-ci se positionne entre le récit solo et le récit de groupe, a choisi de s'articuler autour d'anti-héroïnes très peu connues du grand public, tout en misant sur un classement R (donc interdit aux mineurs non accompagnés d'un adulte aux États-Unis).

Aidée par une scène travaillée, des chorégraphies de combats inventives et une direction artistique pop à la limite de l'outrancier, Margot Robbie est cependant une boule d'énergie irrésistible qui a pris soin de peaufiner son tempo comique, d'accentuer son expressivité et de parfaire ses capacités physiques pour camper ce personnage difficile à comprendre et dompter. Au-delà de confirmer son statut de créatrice et de décisionnaire, la quête émancipatrice, colorée et pailletée réalisée par Cathy Yan et écrite par Christina Hodson a donc été l'occasion pour Margot Robbie de s'éclater et de briller dans un rôle inclassable qui lui colle désormais à la peau.

Notre critique de Birds of Prey

 

Babylon

Sortie : 2023 - Durée : 3h09

 

Babylon : photo, Margot RobbieBabylon, le méga-flop de début 2023

 

S'il y a bien une chose à défendre/sauver dans ce Babylon qui a largement divisé (le public, la critique et Ecran Large), c'est Margot Robbie, qui a remplacé Emma Stone, censée tenir le rôle de Nellie LaRoy à l'origine. Elle a quasiment toutes les plus belles scènes du film : l'intro exaltante dans le manoir, le tournage euphorique avec les larmes, le tournage cauchemardesque pour le passage au cinéma parlant... Et peu importe si elle danse, hurle, rit, gerbe ou gémit, elle brille de mille feux.

Babylon est quasiment une bande demo pour Margot Robbie, particulièrement dans cette scène où elle doit démontrer ses talents d'actrice à une réalisatrice qui commande ses larmes. Un peu comme Naomi Watts dans la scène de casting de Mulholland Drive, Margot Robbie suscite malaise et admiration tant elle semble se jeter sans filet de sécurité, avec une énergie hallucinante et dans un mélange de violence et candeur hypnotisant.

Et c'est aussi le propre des grandes actrices : se sortir de toutes les situations, que ce soit un film entier (pour les gens qui détestent Babylon), une scène bancale (pour la fête au vomi), ou un personnage archétypal au possible (ascension et chute d'une star, schéma on ne peut plus classique). Margot Robbie est la lumière dans les ténèbres de Babylon, et c'est sûrement elle qui restera le plus en tête dans ce méga-bide de début 2023 (budget de 80 millions, à peine 64 millions au box-office).

Tout savoir sur Margot Robbie

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commentaires
petitbiscuit
22/07/2023 à 00:07

Il est cocasse de voir qu'à une époque de revendication en tout genre (blmwokféminismepatriarcat) etc etc. Le placement produit que tente d'imposer Hollywood est une bimbo blonde aux yeux bleus.

Leduk
21/07/2023 à 15:31

J'admets navoir vu que bird of prey qui était bof bof-- au mieux.

Franken
20/07/2023 à 23:46

Tiens, elle est mentionnée à la production sur une nouvelle adaptation de Tank Girl.
Elle est bien, décidément, cette nana.

Mathilde T
20/07/2023 à 21:25

Son personnage dans Scandal me semble d'ailleurs plus complexe que l'espèce de numéro de cirque Birds of prey

RobinDesBois
20/07/2023 à 21:15

@Francken Sauf qu'on peut apprécier une prestation sans nécessairement être emballé par le film.

Je n'ai pas du tout aimé le Tarantino mais j'ai trouvé que Brad Pitt était excellent dans le film.

J'ai adoré le Scorsese et absolument tous les acteurs dans ce film à l'exception de Margot Robbie dont le rôle est mémorable mais la prestation assez inégale à mon goût. A chaque scènes d'engueulades je n'arrivais pas à la prendre au sérieux et je trouvais qu'elle surjouait à mort. J'ai presque été davantage marqué par l'actrice qui interprète la première femme de Belfort et son regard poignant lorsqu'elle comprend que son époux va la quitter alors qu'elle a pourtant un rôle discret. Oui Margot Robbie en impose elle n'est pas simplement belle et elle imite bien l'accent de Brooklyn dans le film mais c'est tout.

Alors effectivement 4 films c'est sans doute trop peu pour me faire une idée de toute la palette de jeu de l'actrice mais si je trouve à chaque fois qu'elle surjoue ou que je ne parviens pas à la trouver crédible je ne vais logiquement pas la considérer comme une grande actrice. Je ne jugerai pas Barbie que je n'ai pas vu mais dans la bande annonce j'avais encore l'impression de revoir Harley Quinn !

Et puis désolé mais le fait qu'elle ai joué dans d'autres films n'est pas une excuse. On est pas à la fac avec une moyenne générale.

Dans ce cas on fait comment pour James Dean qui n'a joué que dans 3 films ? C'est pas suffisant pour apprécier (ou pas) son talent ?

Tu me prends De Niro comme exemple, si je prend 4 films au hasard sur ses 30 premiers films je pense que je ne serai pas déçu de ses prestations indépendamment des qualités du film.

Après c'est juste mon avis, chacun ses goûts, ses préférences.

Franken
20/07/2023 à 17:09

@RobinDesBois
............................."je n e crois pas qu'il faille avoir vu toute l'oeuvre d'un artiste pour se faire un avis..."

Ben, c’est-à-dire que, tes quatre films s’étalent sur 10 ans, en laissant de côté au moins 20 autres films. Avec une sélection bien sentie, je pourrais tout aussi bien affirmer sans rougir que Robert de Niro est un tocard.

En peu de temps, je suis retombé sur I, Tonya et sur Marie Stuart, j’ai vu Dreamland et Amsterdam, rien que sur ces 4 films, difficile d’être d’accord avec le fait qu’elle interprète toujours le même rôle.

Maintenant, qu’elle soit souvent castée parce que son exubérance plaît, c’est sans doute probable.
Mais réussir à enchaîner, à 30 ans, un Tarantino, un O Russel, un Damien Chazelle, un Wes Anderson, tout en faisant la fofolle en Harley Quinn veut sans doute signifier quelque chose.

RobinDesBois
20/07/2023 à 15:58

@Francken Je l'ai vu dans 4 films et dans les 4 elle ne m'a pas spécialement voir pas du tout convaincu. Oui je ne connais pas toute sa filmo mais je n e crois pas qu'il faille avoir vu toute l'oeuvre d'un artiste pour se faire un avis...

andarioch1
20/07/2023 à 15:44

Dans meilleurs films on peut d'emblée virer le Tarantino (qui est chiant à mourir, se mord la queue (enfin... avec QT c'est plutôt le pied) ET n'invente plus rien) et Birds of prey, qui est une péniblerie colorée de plus.

Mais bon, elle n'y est pour rien.

Franken
20/07/2023 à 15:01

Je ne suis ni fan ni défenseur de.
Mais lire des « je n’ai presque rien vu de ses rôles mais je trouve que » est toujours cocasse…

ttopaloff
20/07/2023 à 14:31

Une prestation remarquable et bluffante dans Babylon !

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