The School Nurse Files : Netflix part en mode S.O.S. Fantômes dans un lycée sud-coréen

Geoffrey Nabavian | 10 octobre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Geoffrey Nabavian | 10 octobre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Une infirmière scolaire qui chasse des ectoplasmes gluants et colorés avec un sabre kitsch est l’héroïne de The School Nurse Files, série sud-coréenne très décalée à voir sur Netflix depuis fin septembre.

Loin des dramas sud-coréens sur fond d’histoires amoureuses que Netflix diffuse les uns après les autres avec succès, certaines productions en plusieurs épisodes issues du pays de Bong Joon-ho et davantage axées fantastique ont su également s’imposer sur la plateforme : on pense notamment à Kingdom.

Sortie sur Netflix fin septembre, et remarquée par les abonnés, The School Nurse Files semble prendre le même chemin. Elle oppose une nouvelle fois des humains à des forces surnaturelles, mais dans un cadre plus intimiste : celui d’un lycée où une infirmière scolaire toute dévouée à la santé des élèves se trouve obligée d’affronter des spectres colorés, dont elle a une connaissance aigüe depuis bien longtemps et qui ont été libérés tous ensemble par erreur.

 

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De l'art de guérir le réel, et l'irréel

 

Transposant le roman de Chung Serang, cette série s’affirme vite en fait comme une sorte de comédie dramatique en milieu scolaire, avec des éléments fantastiques. Les ectoplasmes qui hantent le lycée et sont chassés façon S.O.S. Fantômes, dotés de couleurs fluos et de formes tantôt monstrueuses, tantôt proches d’animaux marins, sont en fait des restes de désirs humains.

L’héroïne attachante (jouée par Jung Yu-mi, actrice dans Dernier train pour Busan et Psychokinesis) voit donc, au fil du scénario, son affrontement avec ces entités – qu’elle mène avec un sabre en plastique – recouper ses propres questionnements et problèmes, comme ceux des élèves et du personnel de l’établissement, d’ailleurs.

Appréciée pour son identité visuelle originale, cette série sud-coréenne l’est aussi pour son fond, traitant de questions humaines ou sociales, comme pouvait le faire Parasite, film dressant un tableau sociétal impitoyable de la Corée du Sud derrière son scénario haletant (notre critique est ici).

 

 

Pleine d’humour entre absurde et situations réalistes et humaines, cette série fantastique compte seulement six épisodes, d’une cinquantaine de minutes chacun. Elle est à voir sur Netflix en France depuis le 25 septembre.

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commentaires
Mokuren
17/10/2020 à 14:07

Pour connaître Jung Yu Mi, je vous conseille aussi "Live", un drama excellent sur le quotidien des flics de proximité. C'est réaliste, touchant, parfois drôle, souvent déchirant ou violent, bref une pépite qui gagnerait être plus connue (surtout en France).
Vous devriez regarder plus de dramas coréens, vous verrez que la Corée propose une grande diversité de genres, plus que vous ne semblez l'imaginer. Quant aux dramas romantiques, ce n'est pas non plus pour rien si ça marche, ils ont un vrai savoir-faire en plus d'avoir des acteurs et actrices très glamour.

Bubble Ghost
10/10/2020 à 09:36

Vu et bien apprécié. Les deux premiers épisodes sont une tuerie blockbusteresque complétement déjanté. Après, c'est beaucoup plus calme. Mais tout aussi barjo, décalé, poétique et surprenant. Pour moi, qui ne suis pas un aficionados des productions coréennes, cette série est vraiment une bonne surprise rafraichissante, et qui me parait anti calibré au possible. En plus, les images sont belles, et la mise en scène virtuose et de très bon gout. Et je ne vois pas comment on pourrait en être blasé, même si c'est une production Netflix ^^

Ozymandias
10/10/2020 à 09:22

Et du coup, c'est bien ? ^^