24 Saison 6: Premières impressions

Zorg | 11 janvier 2007
Zorg | 11 janvier 2007

La diffusion de la cinquième saison de 24 n'est pas encore achevée chez nous (actuellement le jeudi soir sur Canal+), que la sixième est malgré tout à nos portes. La reprise imminente outre-atlantique des tumultueuses aventures de ce bon vieux Jack crée bien sûr l'événement un peu partout sur la planète, et le double coup d'envoi prévu les 14 et 15 janvier prochains est désormais établi comme ZE BIG événement télévisuel de la saison. Miracle de la modernité, et comme la bonne parole ne connaît pas de frontières, nous sommes en mesure de vous faire profiter de nos premières impressions à l'issue des quatre premières heures d'une nouvelle folle journée pour la CTU.

Alerte SPOILERS pour les personnes n'ayant pas vu la 5e saison jusqu'à son terme à partir de ce point.

Pour 24 plus que pour tout autre série du paysage audiovisuel, chaque nouvelle saison est une renaissance, accompagnée de son cortège de doutes, de peurs, de cris de joie ou de stupeur. Chaque année on se dit qu'« ils » devront sérieusement remonter leurs manches et cracher dans leurs mains pour trouver du grain à moudre au moulin de l'antiterrorisme frénétique. Chaque année on se dit « non, ‘ils' pourront jamais y arriver, ‘ils' pourront pas faire plus fort que l'an dernier ». Et force est de constater après la vision des quatre premiers épisodes de la nouvelle saison de 24, qu'une fois de plus, « ils » nous ont donné tort.


Une évidence s'impose d'elle-même après cette entame, qui reprend le cours des événements un certain nombre de mois après la fin de la saison 5 : Kiefer Sutherland a encore gagné en intensité. Après bien des vicissitudes et un séjour prolongé dans les geôles chinoises, Jack Bauer nous revient changé, plus totalement vivant, pas entièrement mort. La lueur dans le regard n'est plus tout à fait la même, la locomotive du show en a bavé. Jack Bauer l'inoxydable aura-t-il les ressources nécessaires pour continuer ? Pour paraphraser un autre grand défenseur de l'Amérique (reaganienne, certes), n'en aura-t-il pas marre de se faire baver sur les rouleaux une fois de trop ?


Mais c'est somme toute peu de chose en comparaison du démarrage concocté par les scénaristes. De mémoire de fan, hormis les quinze premières minutes de la saison précédente, c'est tout simplement du jamais vu. Profitant au maximum du potentiel addictif d'une ouverture de saison concentrant quatre épisodes sur deux soirées (la trademark de 24 depuis la quatrième), le show adopte pour ainsi dire une rythmique de mini-série ultra concentrée, démultipliée, pour mieux terrasser son auditoire.

La montée en régime se fait un peu plus lentement qu'à l'accoutumée, mais le résultat final laisse littéralement sous le choc et l'on doit dégainer promptement le dictionnaire des superlatifs pour exprimer avec justesse ses sentiments. Scénaristes mûrs pour l'asile, personnages écrasés par l'enjeu, spectateurs tétanisés par le poids du drame dont ils viennent d'être les témoins, c'est l'œil torve, la langue pendante et la gorge sèche que l'on relève la tête pour assimiler ce qui vient se passer sous nos yeux.


Jonglant brillamment entre les destinées torturées de Jack et ses amis, une série d'attentats toujours plus meurtriers, toujours plus fréquents, une tournure politique de plus en plus radicale et compliquée, et un Président fraîchement sorti des urnes, 24 se pare de ses plus beaux atours et écrase une fois encore la télévision de tout son poids, tout en laissant entrevoir des possibilités pratiquement démesurées. Les détracteurs comme les fans vont de toute évidence s'en donner à cœur joie pour savoir qui de l'une ou l'autre faction aura le dernier mot, quelques doutes surgiront bien sur la capacité des auteurs à maintenir le rythme sur l'étendue de la saison, mais l'essentiel est là. 24 est de retour, plus grande et plus forte que jamais, les tripes sont retournées, lessivées, rincées, piétinées, les nerfs sont mis à rude épreuve, bref l'adrénaline coule à flots et les cardiaques comme les rabat-joie sont priés d'aller voir ailleurs.

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