Episodes Saison American Horror Story saison 7 épisode 2 : clowns et bâillements

Geoffrey Crété | 14 septembre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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Que vaut cette saison 7 d'American Horror Story : Cult ?

Combien de fois pourra t-on nous faire le coup du "J'AI VU UN CLOWN MON DIEU !!", suivi d'un "... mais je ne vois aucun clown, serais-tu folle ?" ? Beaucoup plus que prévu d'après la saison 7 d'American Horror Story qui, en deux épisodes, semble retomber dans ses travers malgré un excitant décor posé dans le premier épisode.

ATTENTION PETITS SPOILERS

 

Photo Sarah Paulson

 

LE CLOWN ENCLOWNÉ

Vous pensiez que ce clown apparu à la fin du premier épisode pour surprendre la fragile Ally était enfin réel, et allait remuer un peu ces personnages névrosés ? Dommage. American Horror Story relance la machine dès les premières minutes, avec une nouvelle crise de la démocrate névrosée, calmée par sa femme Ivy. Et ce n'est pas fini : c'est ensuite au tour de leur fils de plonger le spectateur dans une autre rêverie, où il est poursuivi par deux clowns dans la maison avant d'être réveillé par ses mères.

Après deux épisodes sur les dix de la saison, American Horror Story : Cult semble retomber dans les pièges des années les plus faibles de son histoire : une galerie de personnages flous ou bloqués dans des postures, des intrigues qui s'empilent sans créer une cohérence dramatique forte et captivante, et une tendance à aligner des séquences à frissons plus qu'ordinaires, à grand renfort d'effets répétitifs.

Bien entendu, la saison commence à peine, et la série peut parfaitement prendre vie en huit épisodes. Mais difficile de ne pas retrouver en deux épisodes de vilaines sensations récoltées sur les séries moyennes, voire ratées, de l'anthologie.

 

Photo Alison Pill

 

LA MAISON DES DIABLES

Si le décor d'une Amérique post-élection, déchirée entre les démocrates et les républicains, offre un beau terrain de jeu, la série semble s'y perdre. Au-delà de la mécanique de réalité/cauchemar qui tourne en rond en deux épisodes, la saison brasse très large : le racisme ordinaire, les armes, le terrorisme, les dérives du système judiciaire. Trop pour ne pas ressembler encore à une petite attraction inoffensive. 

Tout semble amené pour dessiner le portrait d'un pays gangréné par la paranoïa et la peur de l'Autre, avec des dialogues pour souligner des évidences (« The world is fucked up. The elections made it worse... »). La thématique est plus qu'intéressante, et le film de genre a toujours été le miroir parfait d'une réalité hantée par des démons bien réels. De ce côté, cette septième saison intrigue beaucoup. Mais le scénario peine à créer une cohérence autour de ces éléments. 

 

Photo Billy Eichner

Le nouveau voisin, alias le gay aux abeilles

 

Entre un dialogue à la gloire de Nicole Kidman et une attaque facile contre les comportements modernes (citer des statistiques sur la criminalité et l'immigration après les avoir lues sur Facebook), la série donne à nouveau l'impression de s'éparpiller et perdre du temps. Les abeilles au cœur de la promo sont arrivées sans être chargées d'un vrai sens, Winter continue à errer et poser le chaos sans être remarquée ou comprise, de nouveaux personnages arrivent alors même que ceux présentés dans le premier épisode manquent de temps à l'écran : American Horror Story inquiète déjà.

Reste à espérer que la saison va vite plonger dans un chaos quelconque, qu'il soit créé par des clowns tueurs, des terroristes imaginaires, des abeilles diaboliques ou une nounou des enfers. Avec les éléments en place, il y a de quoi aborder le cauchemar ordinaire de coexister avec des gens différents, que ce soit dans les isoloirs ou dans un lotissement a priori idyllique. L'espoir est donc permis.

 

 

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