Episodes Saison The Mandalorian saison 2 épisode 8 : la horde saccage

Simon Riaux | 18 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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Le dernier épisode de la saison 2 de The Mandalorian est là. Tiendra-t-il ses promesses épiques et mythologiques ? 

ATTENTION SPOILERS. 

 

photo"Une mand'à l'eau pour la 12, une !

 

LE PIRE CONTRE-ATTAQUE 

On attaque dans le dur, avec une petite poursuite spatiale des familles, alors que Boba Fett et ses joyeux compagnons arraisonnent le vaisseau impérial transportant le scientifique chargé de faire subir les pires outrages à Gorgu. Un duel de blaster tendu et frontal plus tard, le message est clair : on n’est plus là pour rigoler et nos héros transformeront les factotums de l’Empire en barbecue de Banta plutôt que d’abandonner leur peluche préférée. 

En une poignée de plans simples, cet ultime chapitre de la saison 2 impose une atmosphère lourde. D'ailleurs, c'est probablement la toute première fois de l'histoire de la saga que nous assistons à un headshot plein cadre au blaster, alors que Cara Dune exécute un soldat de l'Empire. La séquence pourrait sembler anodine, mais son rythme lent, inexorable, lui confère une gravité intéressante, et surtout, elle replace les Rebelles de Star Wars dans leur positionnement originel, à savoir celui d'une révolte armée implacable.

 

photoUn épisode nickel chrome

 

Résolution, tension, explosion, voici donc la note d'intention illustrée de ce season finale avec sérieux par Peyton Reed, qui dévoile rapidement son programme simple, mais gourmand : la prise du vaisseau de Moff Gideon. Pour ce faire, la série a décidé de convoquer à peu près tous les tropismes de Star Wars en matière d’action. Une louche de dog fight spatial, des fusillades au blaster comme s’il en pleuvait, et même des combats au sabre. 

Ces derniers bénéficient d’une attention particulière. Qu’il s’agisse d’affrontements inégaux quand Mando est désarmé et ne peut compter que sur son armure pour le défendre des assauts de Giancarlo Esposito, de leur duel assaisonné d’une lance ou de l’intervention classieuse de Luke Skywalker, mise en scène et montage s’appliquent à retrouver la classe bretteuse de la trilogie originale. On se souvient que dans l’épisode réalisé par Robert Rodriguez, l’irruption des Dark Troopers avait marqué par sa vanité et sa stérilité. Chorégraphiée pauvrement, la scène peinait à installer ces nouveaux venus comme des adversaires intéressants. Et pour le coup, ce season finale leur offre enfin un écrin à leur hauteur. 

 

photoIls ont l'air sympa

 

LE PARKOUR DU JEDI 

Chaque séquence apporte son petit morceau de bravoure, son plan iconique, et veille toujours à satisfaire un spectateur qui n’espère plus guère être surpris, mais prie toujours pour que la dépouille de ses souvenirs d’enfance lui fasse la guerre dans les étoiles. Et en la matière, il va être servi. De retour pour jouer un mauvais tour à la Terminator, les Dark troopers, s’ils ne réinventent pas la machine à casser des bouches, s’avèrent idéalement filmés et mis en scène. 

Ludwig Göransson s’en est d’ailleurs donné à cœur joie pour leur offrir un thème musical parmi les plus bizarroïdes, mais aussi les plus efficaces de toute la saga, les rendant plus redoutables qu’un DJ berlinois au bord de l’hyperglycémie. Et lorsque survient leur première confrontation avec Mando, le tempo de l’action change soudain, évidemment pour se caler sur l’effroi implacable jadis engendré par les androïdes de James Cameron, avec une réussite bien réelle. Gauches en extérieur, ils s'accordent ici parfaitement au décor impérial et font brillamment écho au design traditionnel de la saga, marié à celui des toasters traditionnels de la série Battlestar Galactica

Jusqu’au final, émouvant et spectaculaire, de cet épisode plus riche que tous ceux qui ont précédé, difficile de croire que c’est bien le Peyton Reed d’Ant-Man et la Guêpe qui est aux commandes. Certes, il ne nous révolutionne pas la rétine, mais force est de constater qu’il réussit chaque figure imposée, caviardant ce chapitre final d’une quantité impressionnante de plans iconiques et autres petites sorties classieuses. 

 

photo, Pedro PascalQuand tu retrouves ta peluche préférée

 

DARK RESURREKTOR 

Dans ses dernières minutes, le scénario nous offre enfin de réels dilemmes moraux, tandis qu’il use pour la première fois de la mythologie mandalorienne comme d’un motif dramaturgique. Les coutumes des légendaires guerriers ne sont plus un maquillage superficiel pour épaissir artificiellement la sauce. Au contraire, ils pourraient mener Mando et Bo-Katan à se battre pour le Dark Saber, jusqu’à la mort. 

Une intensité dramatique qui se retrouve dans l’écriture de Gideon, aussi vicieux, veule et malin que radical, lorsque dans un geste dénué de la moindre émotion, il s’apprête à s’ôter la vie. Enfin, l’arrivée de Luke au milieu de ce phénoménal champ de bataille devrait ravir les fans, tout en ouvrant quantité de pistes possibles quant au futur de la franchise. Et si son rajeunissement numérique n’est pas aussi abouti que ce que Disney a pu accomplir par le passé, notamment sur Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, le résultat demeure très impressionnant pour une série, produite avec un budget et un luxe de temps infiniment moindre qu’un blockbuster. 

 

photo, Mark Hamill"Toi aussi tu es en CGI ?"

 

À la fin de cet épisode bourrin en diable et diablement intense, nous voilà avec sur les bras un sacré pétrin narratif : Boba Fett et Fennec Shand quittent la trame centrale pour lancer leur propre spin-off : The Book of Boba Fett, qui verra le chasseur de prime prendre possession de l'antre de Jabba le Hutt. Parallèlement, Mando et ses compagnons vont sans doute faire face à la colère de l'Amiral Thrawn pendant que quelque part, peut-être nous en découvrirons plus sur la formation de Baby Yoda, alias Gorgu. Autant de rebondissements amenés avec une belle fluidité et une constante générosité.

Le plaisir est donc indiscutablement au rendez-vous, tant ce chapitre envoie de la purée de blaster au large. Néanmoins, il pose une double question, tant au sujet de ce que Disney est véritablement capable d’accomplir, que concernant le désir profond des spectateurs. En cristallisant toute sa narration autour des enjeux et emblèmes de la trilogie originale, The Mandalorian (et Disney à travers lui) semble finalement assumer de n’avoir rien à raconter. 

Se concentrer à chaque fois sur une nouvelle zone d’ombre de la quête originelle, lever à chaque fois un peu plus le voile sur les mystères d’hier, c’est réduire inexorablement le champ des possibles, la carte à explorer. Ainsi au fur et à mesure que le studio affirme sa maîtrise de la grammaire Star Wars (et quelle maîtrise), c’est son imagination, sa substance même qu’elle prend le risque d’assécher. 

La saison 2 de The Mandalorian est disponible en intégralité sur Disney+

 

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Kyle Reese
01/01/2021 à 19:34

Pas pu éviter de me faire spoiler la fin de cette saison et malgré tout ça l’a fait.
J’ai été pris dans l’action et je ne me suis souvenu du spoil que lorsqu’ un x-wing seul arrive dans le vaisseau et lá mais quel pied bordel, quel pied. A partir de ce moment précis tout ce qui suit m’a ramené vers les émotions du passées vécus à travers la premiere trilogie et enfouie quelque part en moi. Luke Skywalker, le héro de mon enfance du Retour du Jedi qui réduit une armada de Cylons-T800 en pauvre boite de conserves écrabouillés en quelques minutes intenses, et qui récupère Baby Yoda, puis les adieux, le départ et Boba Fet sur son trône ! Bordel c’est peut être du fan service mais lá j’ai craqué et des larmes de joies sont arrivées. La série n’est pas parfaite bien sûr, mais je l’ai trouvé très plaisante, avec un retour à l’exotisme du début, des sfx et décors top, des persos egnimatique intéressant, une galaxie vivante, et puis au moins Favreau sait ce qu’il fait et honore le travail de Lucas, ses personnages et les fans de la premiere heures et ça c’est très précieux pour un fan de la première heure.
Mention spéciale pour la musique, ce compositeur ira loin. The Mandalorian, ça c’est du Star Wars !

blacgouglass
28/12/2020 à 02:20

si on reprend le boba fett anterieur a l arrivé de jedi on soustrait par abstraction skywalker
tout en verifiant la quintescance meme de yoda par entremise de miss hulk gloria gaynor
on peut ce dire que dark est vraiment pervers denué d atout symbolique et phallique propore a vador .noublions jamais que le mando viens juste de loriant .ceci eta&nt quai gon jin ne respecte en rien la recette gloubi boulga que ne serait renié boba fest .sans parler du laser de luke aiguisé par la raie de leia en temps immemorial que seul obi wan a su gouter sous controle de la glue de jaba.
salut bande de taré

Poppie
21/12/2020 à 22:23

Starwars est un divertissement avant tout et l'a toujours été.
Je ne comprends pas que beaucoup de fans ne l'aient pas compris. Pourtant lucas lui même, avec les ewoks et la menace fantôme, nous avait prévenu que le côté obscur de Starwars c'est sa raison d'être, c'est à dire une pure machine à divertissement et à pognon. Donc il est logique que Disney boucle la boucle

Chris11
21/12/2020 à 21:02

Comment est il possible qu'un même studio soit à l'origine des bouses comme les épisodes 7 à 9 ou Solo, et dans le même temps de cette série ou de Rogue One, de pures merveilles?
J'ai pris mon pied dans cet épisode, je n'ai rien vu venir sur ce twist/cette surprise, et la qualité très au dessus de la moyenne de chaque épisode me suffit largement pour en faire une série inratable.

couillu
21/12/2020 à 10:41

Pareil que mouai Bof, Luke est revenu comme on l avait laissé en 83 et c'est le plus important. Le reste ... Nan parceque faut se mettre à la place des gosses qui ont vécu à l'époque la sortie au cinéma. Luke, son sabre vert et sa toge noire c'est un peu comme le mioche dans sa crèche .. Voilà, voilà

Gouals
20/12/2020 à 20:06

Et bien moi j'ai adoré, malgré le scénario un peu simpliste parfois, l'efficacité est bien là et me rend encore plus triste du massacre des derniers films. J'avoue ne toujours pas comprendre comment ils ont pu rater cette trilogie alors quand 2 courtes saisons Favreau à mis tout le monde d'accord. C'est un tel gâchis un tel manque de lucidité et de jugement.... Le mandalorian n'est pas parfait mais si on compare aux derniers film c'est juste ce que tout le monde voulait... Et c'était pas bien compliqué d'y parvenir

Fabhium
20/12/2020 à 10:55

@Myst oui ils essaient de faire monter la sauce entre Mando et Bo Katana mais ça ne prend pas. Surtout qu'on la présentait plutôt ouverte contrairement à la secte de Mando. Et là, elle refuse le sabre. Et Mando qui reste avec le sabre dans les mains... Mais juste pose le et barre toi... Il y a eu pas mal de chose qui ne marche pas dans l'écriture cette saison. Souvent des "ah non pas possible" sans vrai fondement

Myst
20/12/2020 à 10:13

En tant que non fan de star wars, j'ai moyennement aimé cette deuxieme saison contrairement a la premiere. L'interet de The Mandalorian pour moi etait de decouvrir de nouvelle choses dans l'univers star wars. De nouvelles planetes, villes, peuples, creatures etc... Dans cette deuxieme saison j'ai comme une sensassion The hobbit, on essaye a tout pris de raccorder aux differentes trilogies (Bobba Fett, Luke... Enfin un mec avec un faceswap de Luke !) et a la nouvelle, le sang de bebe yoda pour justifier le retour de Palpatine. Et pour finir, on essayer de nous vendre un affrontement entre Mando et Bo Katan, mais on a bien vu qu'il suffisait de desarmer l'adversaire pour recuperer le sabre.

Vinsseb
19/12/2020 à 21:47

@horsLigne
Justement pour les spectateurs des seuls films, j'ai envie de te répondre qu'on en a pas grand chose à carer de tous vos éléments venant de clone wars et rebel. Y en a déjà eu biiiiiiiien assez pendant cette saison et on va encore s'en mangeait avec les spin of annoncés. Merci de nous laisser le luke Skywalker que tout lecteur du legends attendait plutôt qu'un Ezra chaipaquitues

Dudu
19/12/2020 à 16:42

@Rick-ornichon

Oui, LoL, LoL, et 5 minutes de film auraient suffit ! .......

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