Fire Force saison 2 : critique embrasée
Après une saison 1 qui avait surpris pas mal de monde en 2019, Fire Force est revenu un an plus tard avec une seconde saison qui envoie du lourd, du très très lourd. Voici donc ce que nous avons pensé de cette saison 2, toujours signée par l'admirable studio d'animation David Production. Attendez-vous à quelques spoilers.
Démons et chevaliers
La première saison de Fire Force exposait très bien son univers, la saison 2 va encore plus loin. L'organisation des hommes en blanc est bien plus liée à la toile de fond qu'on ne le pensait et l'origine de l'Adora Burst est effectivement complexe. Cette deuxième saison se divise en plusieurs arcs : la rencontre avec Inca (le cinquième pilier), le voyage vers la péninsule chinoise, la bataille contre les employés de Haijima, l'affrontement contre les hommes en blanc dans les souterrains (le Netherworld) et enfin, l'entraînement intensif avec la capitaine de la 7e Brigade.
Autant dire que cette saison raconte beaucoup de choses, même si les protagonistes ne semblent pas s'être beaucoup approchés des réponses qu'ils cherchent. Ils apprennent par exemple que les hommes en blanc ont pour but de rassembler les « piliers » qui sont les détenteurs de l'Adora Burst. Ceux qu'ils n'ont pas encore réussi à recruter sont Shinra (le quatrième pilier) et le petit Nataku (sixième pilier) qui est resté auprès des employés d'Haijima.
Voilà ce qui arrive quand on ne met pas son masque
Le voyage en Chine est principalement drôle et spectaculaire, ce que les personnages découvrent durant cet arc n'a pas vraiment eu d'importance dans le reste de la saison, mais les recherches de Viktor (le scientifique qu'on croyait méchant) devraient mener à quelque chose de très intéressant. Mais l'arc qui suit est vraiment palpitant : la bataille contre Haijima Industries.
Tout d'abord, l'arc révèle le personnage de Kurono Yuichiro, un simple employé d'Haijima, dont la force est équivalente à celle d'un capitaine de brigade, voire supérieure. Mais surtout, l'intrigue rassemble trois groupes de personnages, trois camps qui s'affrontent pour secourir/enlever/garder Nataku Son, dont les pouvoirs s'étaient éveillés dans la saison 1. On retrouvait ce genre de rencontre spectaculaire dans Soul Eater, précédent manga d'Atsushi Okubo. Et c'est un véritable plaisir de voir trois camps s'entretuer, surtout lorsque la mise en scène est bien maîtrisée.
Kurono Yuichiro, gardien du sixième pilier
L'histoire nous plonge aussi dans les origines de certains personnages, notamment celles de Joker (qu'on croyait méchant dans la saison 1). Ce dernier a été recueilli dès l'enfance par le temple du Saint Soleil pour faire partie de son groupe d'assassins. On comprend très vite que son capitaine le détestait, il est allé jusqu'à le violer, même si cela n'est que sous-entendu dans les dialogues et la réalisation. Fort heureusement, Joker parvient à éliminer son bourreau lorsqu'il s'infiltre avec Benimaru dans les sous-sols du temple.
D'ailleurs, Joker et le capitaine Barns de la première Brigade ont un passé en commun. Lorsqu'ils faisaient tous les deux partie du même groupe d'assassins, ils ont été confrontés à l'Adora Link (qui permet à l'Adora Burst de se lier aux détenteurs de pouvoirs). Mais contrairement à d'autres personnages comme Konro de la 7e Brigade ou Hague de la 4e, leur expérience avec l'Adora Link est allée très loin. Joker et Barns ont littéralement été téléportés, très brièvement, vers la dimension d'où vient l'Adora et où se trouve le principal antagoniste, le Grand Prédicateur.
« Je vous accorde trois vœux »
Rock 'N' Roll
Les évolutions des personnages se font autant sur la forme que sur le fond. Notre héros Shinra apprend par exemple de nouvelles techniques, l'une d'entre elles est très... Rock 'n' roll. Il semble aussi gagner en maturité lorsqu'il rencontre la dame en noir dans le réacteur de la péninsule chinoise, et surtout lorsqu'il comprend que le Grand Prédicateur veut littéralement anéantir le monde. Cela lui permet un combat bref, mais impressionnant pour éliminer la torche humaine infernale dans l'oasis.
En ce qui concerne son rival Arthur, cette parodie de Cloud Strife et de Sasuke Uchiwa, il est tout simplement aussi fort que le héros. Il arrive toujours à être au niveau de Shinra sans se poser de question, ils subissent le même entraînement, rencontrent des difficultés face aux mêmes types d'ennemis, etc. Et le pouvoir d'Arthur ne vient pas du tout de l'Adora Burst. Le héros et son rival sont actuellement égaux en tout point (sauf au niveau de l'intelligence).
On observe de belles évolutions de personnage du côté d'autres nouvelles recrues comme Takeru alias Juggernaut de la 2e Brigade et Tamaki, qui était à l'origine dans la 1re Brigade. Takeru a toujours été une sorte de Sammy de Scooby-Doo ou Usopp de One Piece. Ce jeune homme, aussi gentil soit-il, a peur de tout, même de ses propres pouvoirs. Mais lorsque Tamaki appelle à l'aide, lorsqu'elle s'attend à voir Shinra voler à son secours, c'est Juggernaut qui fait preuve d'héroïsme et qui parvient à vaincre une femme en blanc redoutable.
L'action héroïque de Takeru, qui était presque un sacrifice, a définitivement marqué Tamaki. Elle refuse désormais de jouer le rôle de celle qui a besoin d'être sauvée. Vers la fin de la saison, elle demande donc à Benimaru de l'entraîner en même temps que Shinra et Arthur. Le capitaine de la 7e lui propose donc de jouer à chat avec ses subordonnées. Tamaki révèle alors une partie de son plein potentiel : en plus d'être rapide et agile, elle est très forte.
Chez les gentils, on découvre pas mal de nouveaux personnages, notamment des capitaines de brigades, mais aussi quelques jeunots comme Ogun, un seconde classe surpuissant dont le pouvoir fait penser à Aang d'Avatar, le dernier maître de l'air. À part ça, on a bien envie de parler des méchants, notamment de Charon, un des hommes en blanc, gardien du deuxième pilier. Cette brute est la parfaite incarnation d'un concert de Metallica. Quel homme !
En parlant de l'organisation des hommes en blanc, vous avez sans doute remarqué que ses membres sont tous fous. Nous excluons Shō, troisième pilier et frère du héros, ainsi que sa protectrice Arrow qui semblent être à peu près sains d'esprit. Mais pour le reste, c'est un festival de démence, en particulier lors de la scène post-générique durant laquelle Hauméa (le deuxième pilier) voit s'approcher « le monde du nouveau soleil ».
Dans Soul Eater, qui est donc un manga du même créateur que Fire Force, le principal antagoniste se nomme Asura, le Grand Dévoreur. Après un certain événement dans l'intrigue de Soul Eater, ce dieu de la folie, de la démence et de la peur se cache sur la lune. Ce qui donne à cette dernière une apparence fortement similaire à celle ci-dessous. De plus, ce mystérieux (véritable ?) visage de la lune serait l'ennemi du... « saint soleil » ? Réponses dans la saison 3.
LATUM
Fire Force est un anime admirablement bien réalisé. On n'en attend évidemment pas moins venant de David Production, le studio derrière l'incomparable JoJo's Bizarre Adventure. La mise en scène de Fire Force utilise tout ce que l'animation japonaise peut offrir pour nous faire frémir. Chaque année, seules quelques rares séries d'animation peuvent s'en féliciter. On ne vous cache pas que nous plaçons celle-ci très haut dans le classement de 2020.
L'anime est drôle, parfois touchant et souvent énigmatique. Et comme dans JoJo, la mise en scène des combats fait preuve d'une grande ingéniosité, même s'il faut avouer que les enjeux se font rares lors des affrontements. Certes, ces enjeux existent, mais ils mettent rarement en danger les valeurs et les vies des protagonistes, comme le font la plupart des shōnens. Les scènes intenses de Fire Force cherchent surtout à être des prouesses visuelles, l'animation et les couleurs sont un véritable plaisir des yeux. On regrette tout de même que certaines de ces scènes soient ternes, même s'il s'agit souvent d'un parti pris.
Benimaru et son stand Fudō-Myōō (encore une JoJo reference, désolé)
Le travail sonore a également une importance capitale dans la réalisation de Fire Force, essentiellement quand l'Adora Burst et l'Adora Link se manifestent, mais aussi quand un personnage surpuissant montre l'étendue de sa force. Le compositeur Ken'ichiro Suehiro y est pour quelque chose, ses musiques à la fois symphoniques et électroniques, qui ressemblent de temps en temps à des chants religieux, se marient très bien à toutes les situations de la série.
On note aussi que le casting de la série est très bien choisi, rien de très surprenant, étant donné que 98% des animes japonais ont un très bon casting pour les voix originales. On remarque que le capitaine Obi, le personnage badass sans aucun pouvoir, est doublé par Kazuya Nakai, la voix de Roronoa Zoro dans One Piece. Quel magnifique choix de voix pour un personnage qui, comme Zoro, compte sur sa propre force pour se battre.
L'intégralité de la saison 2 de Fire Force est disponible depuis le vendredi 11 décembre sur Wakanim et Anime Digital Network (plateformes où se trouve également la saison 1).
Lecteurs
(4.0)16/03/2022 à 21:13
J'ai été beaucoup déçu par cette saison, en terme d'histoire. J'ai jamais réussi à aimer le mange, trop lent, que la première saison de l'anime a corrigé. Mais l'animé suivant le manga, il ne corrige pas le plus gros défaut de cette série, à savoir les arcs narratifs. Ils sont franchement pauvrement amené, souvent c'est genre "on va voir machin" puis on va "attaquer bidule parce que." mais c'est vraiment très mal écris, justifié et sans queue ni tête. L'expédition en chine n'a aucun sens, n'a pratiquement aucune suite si ce n'est la pseudo justification pour amener l'arc suivant, et c'est quasiment à chaque fois pareil, chaque arc s'enchaine sur la base d'un détail de l'arc précédent (et souvent ce qu'ils font dans l'arc ne sert absolument à rien dans l'histoire sinon qu'à amener une justification pour l'arc suivant). Les arcs en soit ne sont pas mauvais, mais vraiment, l'histoire est vraiment mal écrite. Heureusement que les combats restent sympa et l'animation irréprochable.
16/01/2021 à 19:22
Je trouve quel la saison commence super bien avec l’arc du 5eme pilier (je sais pas comment il s’appelle mais osef) il y’a des combat palpitant et une animation géniale puis la série commence à se dégrader au fil des arc l’arc Chine est bien sans plus puis vient l’arc haijima qui m’a laissé froid mais rester sympa et bien animé mais l’arc de souterrain est tellement mauvais avec des combat inintéressant des personnages si secondaires inutile. Les personnages de la 8eme brigade sont délaissés comme obi, Hinawa et Maki malgré qu’elle est eue une place importante dans l’arc souterrain mais n’as pas servie à grand chose de même qu’Arthur qui est un peu le deuxième hero perd beaucoup d’importance au fil de la saison.