MotorStorm Apocalypse : 2012 en jeu vidéo

Raphaël Carlier | 16 mars 2011
Raphaël Carlier | 16 mars 2011

Trois ans après les courses survoltées de Pacific Rift, Motorstorm nous revient, nommé pour l'occasion Apocalypse. Voilà qui promet une belle promenade de santé sur la côte ouest des états-unis.

 

Festival

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le jeu se pare d'un mode histoire. Plutôt rare pour un jeu de course, il s'agit surtout de proposer tous les tracés du jeu en suivant trois personnages différents, les circuits étant entrecoupés de cinématiques (avec un style bd/cartoon animé de fort belle manière). Au final l'histoire se laisse suivre agréablement, avec un humour potache et un second degré omniprésent. Pour justifier les courses dans une Californie dévastée, sachez qu'on court aux côtés de motards/routards obsédés par les sensations fortes qui participent au tournoi du « Festival » dans des conditions forcément difficiles. Jugez plutôt : autochtones agressifs, armée privée en charge de nettoyer les rues et tremblements de terre imprévisibles.

 

Le Call of Duty des jeux de courses

 

Les développeurs le clament haut et fort, leur ambition est de proposer une nouvelle expérience des jeux de courses, avec en ligne de mire la célèbre licence d'Activision. Pour se faire, le jeu marie habilement une maniabilité arcade avec une mise en scène très spectaculaire. Si on pense immédiatement à Split/Second Velocity, force est de constater que Motorstorm surclasse le jeu de Disney avec une générosité folle. À l'instar du film 2012 de Roland Emmerich, les trains se fracassent et les avions s'écrasent alors que la terre tremble et déforme les circuits, changeant certains tracés du premier au troisième tour. Et si on vous parle d'un jeu arcade, le jeu propose un gameplay plus profond qu'il n'en à l'air avec son usage particulier de la jauge de nitro. La barre chauffe après une utilisation intensive, lorsque le véhicule traverse les flammes, quand les gars du coin vous jettent des cocktails molotovs ou quand un hélicoptère vous tire dessus. À l'inverse la jauge refroidit au contact de l'eau (flaque, tsunami, pluie) ou lorsqu'on lâche les moteurs après un saut spectaculaire. Autant dire qu'une bonne connaissance des tracés est nécessaire.

 

Plein à craquer

 

Le principal reproche fait aux précédents opus était clairement son manque de contenu. MotorStorm Apocalypse corrige admirablement le tire. Outre son solide mode solo (et ses nombreuses cartes à dénicher), il est possible de rejouer toutes les courses avec un tas de paramètres aux commandes de nombreux véhicules. Des véhicules largement personnalisables (Moto, Chopper, Quad, 4x4, Monstertruck...) ainsi que le profil de pilote, où l'on choisit trois avantages dont on peut disposer pendant les courses (de la réapparition plus rapide au nitro amélioré). Quand au multijoueur, point d'orgue de la série, il est jouable à quatre en écran séparé et à 16 sur le Playstation Network. De grands moments en perspective !

 

L'absence de dénominateur au troisième volet de la série l'atteste, il s'agit du jeu rêvé par les développeurs, l'opus de la maturation. Cette série qui accompagne la PS3 depuis ses débuts bombe le torse avec un MotorStorm Apocalypse de haute volée qui s'impose comme la référence du moment.

 

À noter que question 3D stéréoscopique Motorstorm Apocalypse s'impose aussi comme la référence sur consoles du moment. Si on perd en détails et qu'il faut un certain temps d'adaptation, l'immersion est totale et la prise en main est bien plus précise grâce à une meilleure évaluation des distances. Pour ce test le mode solo a été testé dans son intégralité en 3D.

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