Max Payne Remake sur next-gen : 5 raisons qui en font un retour très attendu

Remedy et Rockstar viennent d'annoncer les remakes des deux premiers jeux Max Payne. Pourquoi est-ce une excellente nouvelle ?

Le secret avait été plus que bien gardé jusqu'à présent : Remedy Entertainement et Rockstar Games viennent d'annoncer conjointement la résurrection des deux premiers volets de la trilogie Max Payne sur consoles next-gen et PC. Point de remasters HD ou de simples portages, il s'agira de véritables remakes repensés de fond en comble afin de redonner une seconde jeunesse au flic hard-boiled le plus badass du JV. 

Remedy et Rockstar ont confirmé que ce sont bien les deux premiers épisodes de la saga qui reviendront sur PS5, Xbox Series et PC, pour une double dose de Max La Douleur. Ces deux premiers volets sortis en 2001 et 2003 sur PC, PS2/PS3 et Xbox/Xbox 360 sont restés dans les mémoires, et conservent aujourd'hui encore un statut culte, car ils détonnaient dans le paysage vidéoludique. Même si aucune date n'a été donnée pour le retour de Max, son comeback est une excellente nouvelle, voici pourquoi en 5 raisons.  

Fallait pas l'inviter

1 - un polar plus noir que la nuit

Max Payne, c'est d'abord une ambiance néo-noir sombre et poisseuse, qui sert de cadre à une histoire qui aurait pu être celle du Punisher sans surcouche Marvel. Max était flic, et vivait presque le rêve américain : belle maison, bon job, belle famille. Jusqu'à un soir où sa femme et sa fille sont assassinées par une bande de truands drogués, sous l'influence d'une substance appelée Valkyrie. Trois ans après, au fond du trou creusé pas une dépression insurmontable, il est infiltré sans une bande mafieuse terriblement dangereuse, et voit la possibilité d'accomplir sa vengeance. 

Il n'y a ni lumière ni espoir pour Max, la violence et la dépression sont ses seules compagnes, et sa saga est celle d'une lente descente en Enfer. Flics pourris, mafieux sans foi ni loi, rien n'est tout blanc ou noir pour Max Payne, tout est gris, écorché, et chaque acte mené par les protagonistes principaux ne sont que les résultats d'une société maladive qui ne parvient à produire que des monstres. L'ambiance incomparable et radicale des jeux de Remedy est sans doute l'un des plus beaux hommages rendus aux films noirs, de La nuit du chasseur à Angel Heart. 

Il porte bien son nom

2 - Une double dose de Max

Les Finlandais de Remedy ne font pas les choses à moitié, et ont annoncé que ce ne sera pas un seul, mais bien deux jeux Max Payne qui feront leur comeback. Et c'est une excellente nouvelle. Car si le premier Max Payne sorti en 2001 avait conquis les rédactions spécialisées et le public, avec son histoire sans pitié et son ambiance unique, la suite des aventures de Max avait poussé les curseurs à fond sur tous les plans. Plus d'action, un scénario encore plus crépusculaire, et un héros plus que jamais sur la brèche. 

Max Payne 2 : The Fall of Max Payne affiche dès son titre ce qui attend les joueurs : si jamais certains avaient trouvé le premier opus trop trash, ils n'étaient pas prêts pour ce qui les attendait dans cette suite. Hallucinations, spirale inarrêtable de la violence, un Max presque schizophrène aux pulsions auto-destructrices, rarement un personnage de jeu vidéo n'aura été aussi malmené. Le ton encore plus impitoyable de ce numéro 2 aura empêché le jeu de trouver son public, et le titre s'était très mal vendu. Son retour sera l'occasion de lui redonner ses lettres de noblesse. 

Toujours plus d'emmerdes

3 - Le bullet time

Le Bullet Time a été popularisé par Matrix au cinéma, et par Max Payne dans le jeu vidéo. Cet effet spécial de mise en scène consiste à "ralentir" le temps de certaines actions afin de pouvoir en donner une meilleure lecture. Dans le jeu de Remedy, le Bullet Time permettait de pouvoir mieux viser et d'esquiver plus efficacement les tirs ennemis, pour un résultat jamais vu auparavant dans un jeu vidéo. 

L'inclusion de cette feature avait permis de donner une dimension cinématographique à Max Payne, et occasionnait des mises en scène complètement inédites, où le héros se jetait sur le côté sous un déluge de balles tout en tirant à vue sur ses ennemis. Le résultat était du plus bel effet, et donnait l'impression d'assister à des fusillades aux allures de ballets mortels qui n'auraient pas fait tache dans la période hongkongaise du cinéma de John Woo. Du jamais vu à l'époque, qu'on a hâte de retrouver en mode next-gen. 

En pleine extension

4 - Cinéma, comics... Une mise en scène folle

Remedy fait partie de ces structures qui s'autorisent toutes les folies possibles et imaginables. Et pour la saga Max Payne, le studio était allé chercher du côté du cinéma, des classiques du polar, mais aussi des grandes heures du comics. Le diptyque Max 1 & 2 regorgeait d'idées de mises en scène complètement hallucinées. Entre les hallucinations dues aux drogues, avec des murs mouvants et des portes ondulantes et des angles de caméra improbables, Max en avait sous le capot question scénographie. 

Les Finlandais avaient également osé ajouter des interludes sous forme de graphic novels, avec des passages entièrement dessinés, et avec un découpage millimétré que n'aurait pas renié Frank Miller ou David Mazzucchelli. Chaque planche était d'une beauté à couper le souffle, et contribuait à ralentir le rythme effréné de l'action afin de poser une ambiance toujours plus ténébreuse. Une trouvaille qu'on espère redécouvrir dans le retour de Max. 

Cinquante idées à la minute

5 - deux vrais remakes

Remedy et Rockstar l'ont affirmé dans le communiqué officialisant le retour de Max Payne : les studios ne vont pas se contenter d'offrir un lifting au flic le plus déprimé des US, ils vont mettre les bouchées doubles pour lui accorder le plus beau des retours. Un budget de blockbuster a été alloué aux studios afin de repenser le périple de Max Payne dans un tout nouvel écrin. Il y a fort à parier que le scénario reste le même (et c'est tant mieux), mais pour l'emballage graphique, il faut s'attendre à une petite révolution. 

En route vers le cabinet de lifting

Les studios comptent bien faire faire un bond de vingt ans dans le temps à leur flic dépressif, et il suffit d'un petit coup d'oeil aux CV de Remedy et Rockstar pour que les espoirs les plus fous en termes qualitatifs soient permis. Entre Alan Wake et l'extraordinaire Control pour Remedy, et rien de moins que Red Dead Redemption 2 du côté de Rockstar, il est légitime de s'attendre à un travail de très haute volée. Remedy a confirmé l'utilisation de leur moteur graphique maison, l'incroyable Northlight capable d'un réalisme à toute épreuve, Max Payne sera donc plus réel que jamais.