Bienvenue en enfer : les studios chinois s'apprêtent à "revitaliser" 100 classiques d'arts martiaux et à saloper les chefs-d'œuvre de Bruce Lee, Jackie Chan, Tsui Hark et John Woo. Le tout à coups d'IA.
À Hollywood, l'intelligence artificielle générative (celle qui conçoit des images et des textes de toutes pièces) est au cœur d'un débat animé, qui a vraiment débuté en 2023 avec la grève des scénaristes. Il a très vite été question d'obtenir des garanties des studios, tentés évidemment de réduire les dépenses en se passant des artistes, quitte à copier indirectement leur travail.
Quelques promesses ont été faites, notamment auprès des auteurs. Mais le ver est déjà dans le fruit : outre le partenariat très commenté entre Lionsgate et Runway, un article de Vulture titrait en juin 2025 « Tout le monde utilise déjà l’IA (et le cache) ». On y apprenait que les entreprises d'IA étaient déjà très implantées à Hollywood et qu'elles promettaient toutes à peu près la même chose : un gain de temps et d'argent. Soit une véritable formule magique dans l'oreille d'un exécutif assez cynique pour bosser chez une major.
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En parallèle, certaines sociétés se sont targuées de produire des longs-métrages générés par l'outil, avec un rendu qui donne envie de vomir son quatre heures par le nez. Toutefois, l'invasion progresse lentement, et se heurte à plusieurs murs, comme la réticence des artistes et d'une partie du public, ou bien sûr l'épineuse question des droits d'auteur et du "fair use", qui a poussé Disney et Universal à s'allier contre Midjourney devant la justice. Des murs que l'industrie chinoise abat à coups de masse.
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Après, c’est aussi la suite logique de l’industrie hollywoodienne et de ses usines a remake, reboot, prequel, sequel, etc. Pourquoi t’emmerder à créer un film quand tu peux en refaire un déjà existant avec une IA ? Investissement réduit, profit minimum garantie. C’est toujours le même problème : le danger ce n’est pas l’outil, mais celui qui s’en sert a mauvais escient.
Le sens de l’Histoire et de l’innovation rend l’IA incontournable, comme le fond vert est devenu une normalité parfaitement intégré aux process de tournage. Reste à le faire avec talent et apropos.
L’IA est un outil formidable, je n’ai que du mépris pour les films avec des messages anti AI, c’est l’avenir du monde, un outil approuvé par Peter Jackson, Ridley Scott et James Cameron d’ailleurs, mais néanmoins il ne faut pas être dans l’abus comme ici avec les chinois. Je suis curieux du résultat malgré tout.
Vision d’horreur.
Quand tu vois les pubs ridicule de Tému doublées par l’IA, j’imagine même pas le résultat de ces trucs