Les 4 Fantastiques : l’interview promo qui choque, entre racisme et sexisme ordinaires

La tournée promo des 4 Fantastiques est sans surprise à l’image du mauvais buzz de ces derniers mois.

Alors que le studio tente de contrôler au mieux la situation critique qui a placé Les 4 Fantastiques parmi les films les plus mal-aimés de l’année, notamment en imposant un embargo critique jusqu’à sa sortie, l’équipe du film de Josh Trank a entamé outre-Atlantique une tournée promo qui s’annonce bien désagréable. Une interview avec deux journalistes d’une radio d’Atlanta (Jason Bailey et Southside Steve) commence ainsi à provoquer un buzz, confirmant que la superproduction est bien mal considérée.

Kate Mara, Michael B. Jordan et Jamie Bell ont ainsi vécu quelques minutes bien étranges face à ce curieux duo qui a d’abord abordé, avec une gêne qui pousse à réflexion, la fameuse question de Susan et Johnny Storm. Professionnelle, Kate Mara répond simplement : « Susan est adoptée… Est-ce que c’était la question ? ».

Le duo enchaîne en faisant avouer aux acteurs qu’ils n’ont pas encore vu le film, avant de revenir sur le débat qui anime les fans depuis des mois : « De ce que j’ai vu, vous êtes frère et soeur. Est-ce que j’ai loupé quelque chose ? Je veux dire…. Vous êtes blanche… Il est noir… Comment c’est arrivé ? Parce que dans les autres, ils sont juste frère et soeur ».

Face aux deux journalistes qui, en plus de se couper la parole, semblent plus manifester leur incompréhension que poser de vraies questions, l’équipe s’arme d’un silence gêné jusqu’à ce que Michael B. Jordan rétorque : « Ils pourraient être élevés comme frère et soeur. Il y a toute une variété de dynamiques familiales possibles, même sans l’adoption ». Une réponse qui ne semble pas satisfaire les journalistes.

HitFix a rappelé que l’un d’eux avait posté la veille un message pour exprimer son immense désarroi, qui ne semble même plus relever de la question de l’adaptation et la trahison du matériau original : « Demain, je vais interviewer l’équipe des 4 Fantastiques. Un peu perplexe là… Sue Storm et Johny Storm sont frère et soeur c’est ça ? Dans ce reboot Sue est… euh.. blanche… et Johnny est… euh… noir. J’ai loupé quelque chose ? »

Passé cette question épineuse abordée avec une maladresse étonnante, le duo interroge l’équipe sur l’utilité d’un nouveau film consacré aux 4 Fantastiques. Mais alors qu’ils tentent de défendre la chose, en citant notamment la qualité et l’intérêt des différents films sur Batman, le débat glisse lorsque l’un des journalistes décide de se concentrer sur Kata Mara, qu’il qualifie de « super, super sexy », avant de parler de ses cheveux courts qu’il aime moins que sa coupe dans le film.

L’actrice préfère en rire, avant d’ajouter : « J’ai bien compris que vous n’aimiez pas mes cheveux courts. C’est vraiment une super interview ».

Alors que Jamie Bell se terre dans le mutisme, que Michael B. Jordan répond à son téléphone pour échapper à ce grand moment d’échange, et que l’un des journalistes demande si ce nouveau 4 Fantastiques est aussi kitsch que celui avec Jessica Alba, son collègue continue : « Kate, pourquoi vous avez coupé vos cheveux ? ». « Pour un film. Je suis actrice, je dois donc être caméléon ». Mara garde le sourire et parle de son envie de jouer dans les éventuelles suites du film de super-héros, mais le journaliste n’a qu’un mot à la bouche : « Est-ce que vous laisserez vos cheveux pousser pour la suite ? ». 

Lorsqu’il précise qu’il a un faible pour les orteils, et que ceux de Kate Mara sont convenables, la publicist du film décide enfin de mettre un terme à cette interview fabuleuse.

Les deux journalistes ont depuis expliqué qu’ils avaient trouvé l’interview gênante, mais ne comprenaient aucunement les critiques qui se multiplient sur les réseaux sociaux, et notamment au sujet des orteils de Kate Mara : « Les gens devraient être contents qu’on les complimente. Je suppose que ceux qui sont énervés sont ceux qui n’en reçoivent pas assez ». A méditer (…)

Les 4 Fantastiques, avec aussi Miles Teller, sort le 5 août en France.