L. aime le festival de Cannes - J4

Lucile Bellan | 17 mai 2009
Lucile Bellan | 17 mai 2009

L. aime le festival de Cannes

 

J4 : La faille spatio-temporelle (ou l'avventure)

 

Ce quatrième jour de festival commence tard (à cause de la soirée de la veille et de la fatigue qui commence à s'installer), et la priorité est donc donnée au travail avant de chercher à voir des films. Un crève-coeur pas possible, surtout que l'emploi du temps est malgré tout très chargé et que c'est principalement le temps d'attente (au moins 2 heures) qui décourage de voir certains films. Pour me rassurer, je me dis que je profite quand même et qu'il y aura toujours un moyen pour que je les vois ces films. En effet, la programmation de la Quinzaine des réalisateurs est entièrement reprise dans une salle parisienne peu après le festival (je vous en parlerais) et une majorité des "gros films" ont déjà un distributeur en France et une date de sortie plus ou moins proche.

 

 

 

A coté de ça, impossible de tenir un rythme de vie décent ou même d'imaginer concevoir qu'il se passe autre chose ailleurs que dans le centre de Cannes. Je me sens comme dans un monde parallèle où il faut courir en permanence, penser tout le temps à son look, travailler d'arrache pieds et enfin, en récompense, pouvoir voir un film ou deux si on est chanceux (et patient). Signe que ce phénomène est assez répandu, il n'est pas rare d'entendre : « on est quel jour aujourd'hui ? Samedi, déjà !?! » ou de demander vingt fois l'heure dans la journée tellement celles-ci passent vite et lentement à la fois.

 

 

 

Et donc après plusieurs émissions de radio (écoutez-moi sur Goom Radio Cannes 2009 tous les jours à 20h15 ! et tous les jours à 18h30 sur Radio Campus Paris 93.9 FM !), deux trois articles publiés et une session intensive de ménage (entourée de 7 garçons, je vous raconte pas l'état de l'appart), me voici donc toute fraîche et pimpante, accompagnatrice de l'ami Xavier pour la soirée en l'honneur du film des frères Safdie : Go get some rosemary (que je n'ai pas vu) présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Une bonne ambiance, décontractée, me fait tout de suite adorer l'univers de ces frères très prometteurs déjà considéré comme les dignes représentants de la Nouvelle Vague new-yorkaise. Quelques verres plus tard... je décide de laisser Xavier à son sort (c'est-à-dire entouré, il ne s'est pas ennuyé en plus le bougre) et de rejoindre des amis Madeux et Premiers.

 

 

 

La soirée se finira tard (4h) et plutôt mal, parce que, légèrement alcoolisée je me suis perdue dans le quartier de l'appartement pendant 1 heure. Pieds nus, j'ai erré sans but, comptant les chats du quartiers, me faisant draguer par des automobilistes et questionner par les flics avant de revenir à mon point de départ et de prendre, cette fois ci, la bonne rue. Arrivée à bon port je me suis rendue compte que je n'étais pas la dernière arrivée à l'appart... néanmoins, fatiguée, les pieds en sang et beaucoup moins sous l'effet de l'alcool, je tire la conclusion que ces gentilles mésaventures font parti aussi de la magie de Cannes et sont une preuve de plus du décalage dans lequel nous sommes.

 

 

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