Super Mario Bros. : pourquoi tout le monde va craquer (et tant mieux)

La Rédaction | 5 avril 2023
La Rédaction | 5 avril 2023

Ça y est, Super Mario Bros. - Le Film débarque enfin en salles, et c'est une très belle surprise. Décryptage vidéo.

Attendu au tournant, le film Super Mario Bros. a le devoir de rattraper la franchise du nanar de 1993. Pour l’occasion, Nintendo a décidé de prendre les devants, et surtout de s'associer avec le studio Illumination (Moi, moche et méchant, Les Minions...).

 

 

Et force est de constater que le résultat est une franche réussite, fun, efficace, et doté d'une direction artistique somptueuse. Pourtant, Super Mario Bros. n'est à première vue qu’un énième blockbuster nostalgique et bourré de fan-service. Qu’est-ce qui le distingue de la concurrence ? Antoine va essayer de répondre à cette question en vidéo sans s’empiffrer de madeleines de Proust.

Tout savoir sur Super Mario Bros., le Film

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commentaires
Riadix
10/04/2023 à 20:13

J'ai vu le film et on a passé un super moment en famille. Il est drôle et mignon. Il est vrai que le scénario manque de profondeur mais franchement on s'en fou car on a eu notre lot de divertissement et c'est l'essentiel.

Hectopussy
08/04/2023 à 21:44

Le seul vrai défaut du film est d'être clairement destiné aux plus jeune, ce qui reste cohérent avec ma franchise.
Les adultes, et surtout de la génération NES, n'auront que la nostalgie pour rester accrocher (et peut-être les popsongs façon Gardiens de la Galaxie s'ils n'en sont pas gâver).
Remis à ce niveau, et en l'absence de sous-texte consistant comme les meilleurs Pixar, il demeure un bon film d'animation, dans la veine classique d'Illumination. N'attendez pas autre chose...

Flo
06/04/2023 à 14:23

"Eh oui c'est loui, c'est Malllliooo !"

Faire une adaptation cinéma du jeu Super Mario Bros est certes plus naturel en animation qu'en action réelle comme ce fût le cas 30 ans plus tôt - film courrant après une rationalisation calquée sur du Blade Runner (!??).
D'ailleurs il y avait bien eu une série animée, alors...
N'oublions pas que quand on adapte un jeu en film, on est bien obligé de laisser tomber sa manette, n'être plus qu'un simple spectateur. Et il faut donc se raccrocher à tout ce qui, dans le jeu, résonne avec une narration cinématographique. Revenir à un format qui inspire déjà beaucoup les jeux vidéos.
Les réussites dans le genre sont extrêmement rares.

Bref ici c'est naturel car les héros principaux ont beau être humains, l'avantage est que Mario à la base, c'est quand même du cartoon. Clairement inspiré de Mickey Mouse : grands yeux, gants blancs, voix aiguë, petit bonhomme brave affrontant des brutes épaisses (David contre Goliath évidemment) dans une ambiance rigolote. Ses amis sont drôles et loufoques, les méchants sont plutôt ridicules.
Tout pareil, une immense et intemporelle icône de la Pop Culture, connue du monde entier et de tous les âges à partir de l'enfance... et donc, inoffensif.

Ainsi, tout comme Mickey, il n'y a pas grand chose à raconter là dedans au delà d'un format court : le combat du Bien et de l'amitié contre le... moins Bien, le plus bête (pas vraiment la définition du Mal absolu ça).
Pour tenir au moins une heure et demie, on y rajoute ici un tout petit complexe lié au père (avec une grande famille autour), et surtout un tas de références aux jeux Nintendo, dont l'inclusion des primates de la galaxie Donkey Kong, originellement adversaires de Mario. Futur spin-off ? En tout cas, passer par eux pour pouvoir y greffer également toute une partie à la Mario Kart, c'est une idée plutôt poussive.
La copie vendue au public est nette, bourrée de clins d'œil et d'action percutante, avec même une VF garantie sans la moindre personnalité connue - que des professionnels du doublage, aussi ad-hoc que les acteurs (connus) de la VO...
Efficace. Évidemment mignon et bucolique.
Mais pour en faire quoi ?

Pas complétement un pur film d'action justement, car le scénario se targue de vouloir mettre en scène des moments significatifs. En vain car ils sont trop vite expédiés : on passe d'une phase émotionnelle à une nouvelle course-poursuite sans prendre le temps de laisser durer suffisamment les interactions (et les pauses) des personnages... Par exemple, Mario et Donkey se créent une relation conflictuelle, et elle se résout en dix minutes disséminées, grand max.
C'est un problème récurrent des films d'animation du studio Illumination (les Minions étant eux aussi très simples, des pastilles), confondant vitesse et précipitation, et oubliant de laisser un peu plus de douceur émerger au milieu de l'hystérie visuelle et référentielle, remplie de chansons cultes en guise de gadgets cool etc...

Plus encore qu'un Mario, ahuri de découvrir tout cet univers particulier, on est forcé d'accepter la façon dont celui-ci fonctionne, avec ses plateformes flottantes dans le vide et ses cubes contenants des super pouvoirs... Parce-que c'est le jeu d'origine qui établit ces caractéristiques.
Le film ne peut donc pas vivre Sans le jeu, devenant ainsi un dérivé de plus de ce dernier (une pub, comme on le cite ?). Et pas un film plus autocontenu, capable de prendre l'identité de Super Mario et de l'amener plus loin qu'une bonne animation 3D, laquelle est maîtrisée par les jeux depuis un bail.
Ou bien amener ce film ailleurs, là où on ne l'attend pas, tout comme les jeux Mario se sont périodiquement réinventés de façon radicale au fil des ans.

Il aurait fallu peut-être intégrer la logique même de jeu vidéo dans la narration, pour créer un niveau de lecture supplémentaire à ce film. Plutôt qu'une transposition basique, à peine surprenante dans un dernier acte délocalisé (mais bien calqué sur celui du premier film... "Sonic" !).
Dans ce cas, les adaptations les plus intéressantes de Super Mario deviennent les deux volets de Ralph La Casse chez Disney, même si leurs personnages sont des pastiches de Donkey, Mario et cie. Au moins, ces films-ci savent prendre le temps de rendre attachants leurs personnages, en les faisant vivre au delà d'un archétype.

Gentil, sympa, peut-être plus ambitieux dans une suite. On verra.


"... être français pour vous c'est être Super Mario, quoi !?"
;-)