Novembre : après Bac Nord, une nouvelle polémique pour Cédric Jimenez ?

Bac Nord avait enflammé les passions, nourri bien des controverses et réuni plus de deux millions de spectateurs dans les salles. C’est donc avec impatience et quelques craintes qu’on a découvert le nouveau film de Cédric Jimenez, consacré à la traque des terroristes des attentats de novembre 2015. 

Novembre traite donc indirectement d’un des évènements les plus violents et traumatisants survenus en France ces dernières décennies, pour en faire une fiction. Une démarche encore rare au sein de la production Hexagonale, mais qui tend à se démocratiser, de plus en plus de metteurs en scène et d’auteurs témoignant de leur souhait de parler via la fiction de faits d’actualité, de faits divers ou de thématiques politiques. 

Il n’en demeure pas moins qu’entre une réception politique politiquement explosive, un sujet encore extrêmement douloureux pour quantité de français et des médias ainsi que des réseaux sociaux toujours friands de polémiques, le terrain paraît miné. Pourtant, à quelques errements près ce n’est sans doute pas sur le plan des idées ou du discours que le film de Cédric Jimenez pourra poser problème. 

Amateur des grandes fresques et des récits à l’ampleur emphatique, le metteur en scène s’essaie ici à l’hyper-réalisme ainsi qu’à une forme de tension qui a rarement l’occasion de se dénouer durant son scénario. Une équation pas évidente pour le cinéaste, qui d’après Simon, se retrouve ici piégé, écrasé par une intrigue dont il ne maîtrise pas les tenants et aboutissants. 

Si vous voulez en savoir plus sur notre réception du film, vous pouvez lire notre critique écrite, ou encore vous replonger dans le bourrin Bac Nord et notre analyse vidéo consacrée tant à sa mise en scène qu’aux ressorts de sa polémique.