Reservoir Dogs et Pulp Fiction : scène coupée, casting raté... Samuel L. Jackson balance des anecdotes sur les Tarantino

L'un des acteurs favoris de Quentin Tarantino, Samuel L. Jackson, revient avec quelques anecdotes sur ses débuts avec le cinéaste.

L'acteur Samuel L. Jackson semble s'habituer à Apple TV+ puisqu'après la série Les Derniers jours de Ptolemy Grey, le comédien va bientôt revenir sur la plateforme de SVoD avec le nouveau film de Matthew Vaughn, Argylle. Un infatigable interprète qui, avant de jouer chez John McTiernan, Paul Thomas Anderson, Steven Soderbergh et M. Night Shyamalan, et de passer par d'énormes sagas comme celle du MCU et de Star Wars, a accompagné les débuts de carrière d'un cinéaste qui fait encore beaucoup parler de lui aujourd'hui, Quentin Tarantino.

En effet, que ce soit avec Pulp Fiction, Jackie Brown, Kill Bill 2 (oui vous chercherez), Inglourious Basterds (en narrateur), Django Unchained et Les Huits salopards, on peut dire que cette collaboration a été fructueuse. Mais parfois, les plus belles histoires peuvent avoir des débuts tumultueux. En témoigne celle de Samuel L. Jackson et Quentin Tarantino donc qui, comme l'a partagé l'acteur au micro de Sirius XM pour le podcast The Jess Cagle, a débuté dès le début des années 90 avec le casting de Reservoir Dogs :

Samuel L. Jackson rencontrera Tim Roth sur le tournage de Pulp Fiction

« La première fois que j'ai rencontré Quentin c'était pour Reservoir Dogs. Il était l'une des personnes qui lisaient avec moi, lui et Lawrence Bender, le producteur. J'étais supposé auditionner avec Harvey Keitel et Tim Roth, mais ces deux mecs [Tarantino et Bender, ndlr] se sont pointés, et j'étais en mode : "Qui sont ces deux mecs ?". En plus, ils étaient infects. J'ai quitté le casting en disant : "Je sais que je ne vais pas avoir ce boulot, ces mecs puent, qui étaient-ils bordel ?", je n'avais aucune idée de qui ils étaient. »

Samuel L. Jackson révèle donc qu'il avait déjà rencontré Quentin Tarantino avant leur première collaboration pour Pulp Fiction, lors du casting du premier long-métrage du cinéaste. Le bonhomme s'est donc retrouvé face au producteur Lawrence Bender et Tarantino, sans les reconnaître, au lieu d'auditionner avec Harvey Keitel et Tim Roth, qui eux, étaient déjà connus depuis quelque temps.

Après le casting de Reservoir Dogs, la vengeance de Samuel L. Jackson dans Pulp FIction

L'acteur a donc passé le casting pour le rôle de Holdaway, un policier sous couverture, qui sera finalement interprété par Randy Brooks dans le film sorti en 1992. Après cet essai mésaventureux, les chemins des deux artistes se sont vite recroisés lors d'une projection de Reservoir Dogs au festival de Sundance, où Tarantino a dit qu'il écrirait un rôle pour Jackson. Quelques mois plus tard, le scénario de Pulp Fiction est arrivé chez l'acteur.

Samuel L. Jackson a donc interprété le rôle de Jules dans le deuxième film de Tarantino et qui recevra la Palme d'or au Festival de Cannes 1994. Un rôle qui restera parmi les plus représentatifs de la générosité et du charisme de l'acteur dont il s'est justement amusé à raconter une autre anecdote. Par exemple, de nombreuses séquences incluses dans le scénario auraient été coupées, dont une relecture rêvée de la scène du diner avec les mêmes Tim Roth et Amanda Plummer :

La scène du diner étendue

"Dans le diner, quand Tim Roth me demande d'ouvrir la mallette, et que je le fais, je lui tire dans le visage et tue Honeybunny qui était sur le comptoir. Quand j'ouvre mes yeux, ils sont toujours là, parce que c'est ce que j'aurais fait avant que [Jules] fasse sa transition."

Le scénario original de Pulp Fiction s'amusait donc à voir Jules massacrer Tim Roth et Amanda Plummer, avant de finalement revenir à la réalité et que le premier finisse par "acheter la vie" du second, au lieu de la lui ôter. La modification du scénario a probablement asséché un peu un récit déjà riche en allers-retours temporels et en multiplicité de points de vue.

Rappelons que nous attendons encore d'être fixés sur la nature du dixième - et normalement dernier - film de Quentin Tarantino, qui laisse encore planer le doute sur un potentiel retour au western.