Slashers sur Netflix : un Squid Game Z et complètement fauché avant l'heure

Raphaël Iggui | 18 octobre 2021 - MAJ : 18/10/2021 17:05
Raphaël Iggui | 18 octobre 2021 - MAJ : 18/10/2021 17:05

Alors que Squid Games cartonne dans tout l'univers, Netflix a sorti en catimini une version Z du succès coréen avant l'heure : Slashers.

Slashers sous-titré Le hangar de l'horreur, c'est le genre de DVD qu'on prend pour caler l'étagère des films d'horreur fait avec (beaucoup) plus d'inventivité que de budget. Disponible depuis le 14 octobre 2021 sur Netflix et nanti de l'équivalent d'une demi-heure de tournage d'un film Marvel (165 000 dollars), Slashers est réalisé par Maurice Devereaux, cinéaste canadien fan de Spielberg, Romero, Argento, Rohmer... qui a auto-financé, auto-produit, et bien d'autres choses, une majorité de ses longs-métrages. 

Slashers, c'est donc le nom d'une célèbre télé-réalité japonaise où six candidats doivent pénétrer dans un "Hangar de la Mort", vaste labyrinthe où s'apprêtent à sévir trois tueurs aux noms bien perchés : Charlie le Tronçonneur, le Révérend et le Dr Dépeceur. Pendant près d'une heure, les candidats devront survivre à notre trio de psychopathes sous l'oeil attentif d'une steadycam. Il est seulement interdit de gêner la caméra et de bouger pendant les coupures publicitaires. Pour l'édition spéciale américaine, c'est Devon, Michael, Rebecca, Rick, Megan et Brenda qui devront survivre pour tenter de remporter les 12 millions de dollars à la clef. 

 

PhotoToi tu vis, toi tu meurs, toi tu meurs...

 

Vous l'aurez compris, Slashers mélange Running Man (des compétiteurs doivent survivre à un jeu télé) avec des éléments de slasher et de torture porn. Devereaux orchestre le tout au sein d'un train fantôme fauché, mais tente de contourner les limites de son dispositif (et de son compte) avec quelques idées ici et là. 

La caméra est intradiégétique, elle appartient à l'environnement de l'émission télé puisqu'on suit en fait le cameraman en direct avec les candidats. Les tueurs ne sont pas obligés de tuer leurs victimes dès qu'ils les croisent, ils peuvent faire durer le plaisir, mais peuvent être également tués. Bref, rien de révolutionnaire, mais l'inventivité des artisans fauchés se respecte comme un enfant faisant fortune avec une boutique de bijoux à base de nouilles

 

 

Depuis Devereaux a visiblement pris du niveau puisque son film End of the Line avait été sélectionné au festival de Toronto (TIFF) en 2007. L'histoire d'une secte chrétienne croyant en l'imminence de la fin du monde massacrant tous les non-croyants sur son passage à coup de dagues avant de planifier un suicide collectif alors qu'un groupe de survivants bloqués dans un train s'organise pour lutter contre elle. Du high mais vraiment très high concept.

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commentaires
Laurent SFN
19/10/2021 à 21:43

Ce film n'a absolument aucun rapport avec Squid Games. L'intention à l'époque était plutôt de dénoncer/caricaturer les excès des jeux télévisés japonais mais aussi l'émission de télé-réalité Big Brother.

On sent BEAUCOUP le manque de moyens, mais c'est plutôt fun à regarder au millième degré. Notons que le poids des années (ce truc a tout de même été tourné il y a 20 ans ! ) ne se fait pas tant sentir au visionnage.

Kris Mery
19/10/2021 à 16:11

Ce film date de 2001, il a surtout été inclus pour Halloween, vous en êtes vraiment à mettre Squid game dans vos titres d articles pour générer du clique ? Même si ça va aucun rapport ? Ça devient vraiment triste à écran large...

Flappy
18/10/2021 à 20:05

Beaucoup trop long et amateur (Pas un acteur pour rattraper l'autre).