David Cronenberg explique pourquoi il renonce au cinéma d'horreur
David Cronenberg demeure un des grands maîtres de la science-fiction et de l’horreur, qui a peuplé nos inconscients de cauchemars inoubliables. Il explique pourquoi cette époque est révolue.
Depuis eXistenZ, David Cronenberg s’est progressivement éloigné des univers qui ont fait sa réputation, se réorientant vers le drame existentiel (Spider), le thriller (Les Promesses de l'ombre) et le récit historique (A Dangerous Method). Pour autant, personne n’a oublié ses chefs d’œuvres de la « body horror » (un genre dont on peut dire qu’il est quasiment le créateur et maître).
David Cronenberg
Malheureusement, tout indique que le cinéaste ne reviendra pas aux mondes de Vidéodrome, Le Festin nu, La Mouche ou Crash. Dans un entretien avec Entertainment Weekly, il a expliqué que cette transformation n’était pas le fruit d’un choix conscient de sa part.
« Je n’ai jamais essayé d’échapper à l’horreur. On m’a proposé de nombreux projets les uns après les autres, et tous me paraissaient des répétitions de ce que j’avais déjà fait par le passé, et ce n’est pas une démarche intéressante. »
Ce serait ainsi pour conserver sa liberté, son intégrité artistique, que le metteur en scène aurait progressivement pris ses distances avec le cinéma de genre.
Videodrome, un des chefs d'oeuvre du metteur en scène canadien
« La raison pour laquelle j’ai commencé à m’éloigner de l’horreur, c’est parce qu’au lieu d’avoir un effet libérateur, ce qui fut le cas au début de ma carrière – et c’est un genre qui est véritablement capable d’offrir beaucoup plus que quelques frissons s’il est pratiqué par des gens talentueux – l’aliénation a pris le dessus sur la libération. »
Pour autant, Cronenberg n’est pas sans savoir que l’horreur nourrit ses travaux actuels, jusqu’à son roman Consumés, où on retrouve quantité de thèmes de ses œuvres les plus terrifiantes.
« Je pense que dans tous mes films, cette texture colore toujours l’ensemble, mais je ne me vois plus vraiment retourner à l’horreur. Mais on ne sait jamais, on ne sait jamais. »
Il n’empêche, avant qu’un producteur sans scrupule n’ait la mauvaise idée de pondre un remake de Scanners, on aimerait bien revoir Cronenberg revenir aux affaires.
Sur le tournage de A Dangerous Method avec Viggo Mortensen
04/03/2019 à 11:35
Je le préfère et le trouve meilleur dans le fantastique.
04/03/2019 à 11:34
Je le préfère et le trouve meilleur dans le fantastique que le reste.
29/09/2018 à 09:13
Son fils a prit le relais (de forte belle manière) j'adore son antiviral, j'ai hâte de voir le prochain.