Eddie Redmayne et Tom Sturridge jouent la carte de la codépendance dans Like Minds, thriller psychologique dirigé par Gregory J. Read avec Toni Collette.
Fasciné par ses recherches relatives à la théorie de Gestalt, le documentariste Gregory J. Read ambitionne initialement d’en faire le sujet de son prochain projet. De fil en aiguille toutefois, l’Australien décide finalement de faire d’en sa toute première œuvre de fiction.
Avec Like Minds, thriller psychologique complètement passé sous les radars à sa sortie en 2006, le cinéaste use du flashback pour mieux s’inscrire dans la continuité de films noirs, et de ce fait, mener son audience en bateau.

The Flash
Réflexes de mise en scène obligent, le métrage ne s’impose pas exactement comme le plus artistique ou le plus ambitieux. De par ses crédits précédents, Read se répond d’un dispositif sans ambages ni fioritures. Son recours au flashback évoque ainsi une forme d’archive et appelle subséquemment au travail de reconstruction propre au documentaire dont le cinéaste est issu.
Que l’on s’entende : il est vrai que dans le cinéma de fiction, l’usage d’un tel procédé est généralement pointé du doigt. Certains théoriciens et critiques, tels que le fort connu Gilles Deleuze (que chaque étudiant en cinéma s’est vu contraint d’étudier ad nauseam), qualifient notamment son utilisation de prodigieusement facile.

« Ça va trop de soi que le flashback, c’est un simple écriteau au cinéma ; mettons un fondu enchaîné et puis après des images surexposées […] C’est un écriteau type "attention souvenir" ; ça ne dépasse pas ça, c’est un procédé purement conventionnel. […] S’il n’y a pas quelque chose qui nous force à raconter l’histoire au passé, aucune raison d’employer le flash-back à n’importe quel moment ; c’est des procédés nuls. »
Gilles Deleuze, Sur Cinéma, vérité et temps : le faussaire
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Un excellent film, j’en garde un très bon souvenir!
« qui a voulait tromper tout le monde »