Entre intelligences très artificielles et body horror à la française, le meilleur des Utopiales 2024

Début novembre s'est tenue l'édition 2024 du festival international de science-fiction des Utopiales. Plus que jamais, la manifestation reflète les préoccupations de son époque.

C'est déjà la 25e édition du festival de Nantes, désormais incontournable. Et chaque année, il semble plus populaire, si bien qu'au fil du temps, les organisateurs ont du rivaliser d'ingéniosité pour caser toute cette faune passionnée dans la pourtant immense Cité des Congrès. Il faut dire qu'il y a de quoi faire : expositions, conférences scientifiques et artistiques à ne plus savoir dans quel pan d'existence on se trouve, jeux de rôle, concerts et bien sûr des tonnes et des tonnes de films.

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Comme d'habitude, on s'est donc enfermés dans la pénombre de la bien-nommée salle Dune pour découvrir une floppée de films de science-fiction. Comme d'habitude, on aurait aimé s'attarder un peu sur la programmation rétrospective, d'autant qu'elle accompagnait cette fois une exposition sur le Kaijū-eiga. Mais comme d'habitude, on a préféré se concentrer sur la compétition, regorgeant de nouveautés pour certaines à surveiller de très près.

Enfers artificiels

Plus encore que les long-métrages, les court-métrages présentés aux Utopiales en disent long sur les préoccupations du genre. Non seulement le format est propice à l'émergence de nouveaux talents, mais il lui permet de rendre compte de tendances hyper récentes. Et sans surprise, le sujet du moment, c'est celui de l'intelligence artificielle, que ce soit dans la fiction... ou dans la conception même des films. Dans ce dernier cas, on discerne trois catégories.

La première regroupe les démonstrations d'I.A générative, annoncées comme telles. Rappelez-vous il y a 6 mois, il restait encore des artistes capables de s'extasier devant la soi-disant poésie de Dall-e, et c'est leurs travaux qu'on s'inflige ici en ouverture de la sélection en plus. Sauf que depuis, la technologie a vu ses capacités décuplées, tandis qu'elle polluait allégrement les GAFAM. Aujourd'hui, il est impossible de faire une recherche sur Google Image sans devoir compter les doigts de pied, pour le plus grand plaisir des escrocs de tout poil.

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