Rebelle, Mulan, Alice, Blanche-neige : les vices inavouables des princesses Disney

Simon Riaux | 2 août 2012
Simon Riaux | 2 août 2012

Après de longs mois d'attente, voici donc la Rebelle de Pixar/Disney, qui pointe le bout de ses mèches rousses.

La belle Merida princesse écossaise à la chevelure de feu entend ravir petits et grands de sa rébellion adolescente, bien décidée qu'elle est à ne pas convoler en juste noce avec charmant prince consanguin que lui ont promis ses parents. Pour autant, cet anticonformisme de façade ne saurait masquer un fait souvent occulté, à savoir le caractère subversif des précédentes princesses Disney. Souvent perçues comme de passives donzelles tout juste bonne à attendre l'amour, ces personnages sont pourtant de vraies rebelles, elles. Vous en doutez ? Alors précipitez-vous sur ce dossier qui révèle sans concession les passions douteuses, aventures torrides et autres tendances inavouables des héroïnes de notre enfance.

 

 

L'obsédée sexuelle : La Belle au bois dormant

Qu'elle a l'air douce cette belle blonde, qu'elle semble enchanteresse cette jeune femme à la chevelure voluptueuse, qu'elle est mignonne, alors qu'elle chante avec les animaux du bois fleuri... Et pourtant, la seule chose qui fasse véritablement battre son cœur, c'est la quéquette du Prince charmant, qu'elle supplie silencieusement de vite déballer son royal zgègue, histoire de vivre heureuse, et de faire beaucoup d'enfants. Et ce n'est pas la symbolique du film qui dira le contraire, le conte tout entier étant structuré autour de la perte de la virginité, et des angoisses qu'elle génère. Hummm... qu'il est pointu, ce gros fuseau sur lequel mademoiselle égare quelques gouttes de sang. Ne parlons même pas de la forêt de ronces que doit traverser le vigoureux Prince pour « éveiller » sa douce, qui fait figure d'homérique hymen, ou bien le vilain dragon, sorte de vagina dentata crachant du feu, qui ferait passer l'héroïne de Teeth pour une nonne. Et oui, La Belle au bois dormant, elle ne pense qu'à ça.

 

 

 

La zoophile : La Belle et la Bête

Belle voudrait nous faire croire qu'elle a le cœur pur, et que ce qui la séduit chez son Prince, c'est sa beauté intérieure. Ben voyons. À ÉcranLarge, on ne nous la fait pas, et entre pervers polymorphes, il ne nous faut pas longtemps pour repérer les petites déviances de ces dames. C'est tout vu, la Belle, c'est la Bête qu'elle aime. Oh elle ne s'en vante pas, mais regardez donc ce petit minois émoustillé dès que son golgoth de prétendant pointe le bout de son museau. Une paire de cornes, un pelage dru et resplendissant, des crocs impeccables, des pattes griffues, une queue remuante, voilà ce qui fait défaillir la Belle !

 

 

 

La partouzeuse : Blanche-Neige et les sept nains

Blanche-Neige tient à son rang, notez bien qu'elle n'entend pas se marier à autre chose qu'un Prince, mais en attendant monsieur, mademoiselle ne trouve rien de mieux à faire que de donner dans le nain. Si la culture populaire (voir Game of thrones) prête à leur membre viril des proportions qui donneraient le vertige à Michael Fassbender, la princesse aux cheveux de geai a visiblement très envie de vérifier l'adage de ses propres yeux. Mais comme madame ne fait rien à moitié, plutôt que de se contenter d'un nain de temps en temps, voilà que notre ambitieuse jeune femme se lance dans un ménage, non pas à trois, mais à huit. Car Blanche-Neige est une gourmandine, et il lui faudra pas moins de sept nains pour trouver satisfaction, au risque de les tuer à la tâche. Ces derniers, réalisant qu'ils ne peuvent tenir le rythme de cette ogresse des plaisirs charnels, décideront de l'enfermer dans un cercueil de verre, et d'attendre que le Prince daigne faire son office.

 

 

 

La droguée : Alice au pays des Merveilles

Pour tout vous dire, la dernière fois qu'un membre de la rédac s'est vu grandir, rapetisser, a rencontré un lapin en rut buvant du thé, fumé des trucs bizarre avec une chenille avant de discuter avec des fleurs de trois mètres, il n'avait pas mangé par erreur un gâteau trouvé dans un terrier géant. La seule expérience approchante jamais vécue par votre serviteur s'est déroulé dans d'obscures ruelles lyonnaises à l'occasion d'une manifestation ironiquement intitulée Fêtes des lumières. Le malheureux, après avoir trouvé un vendeur d'aspirine à la sauvette (on n'arrête pas le progrès) vécut une expérience traumatique sans doute due à un mauvais dosage, lequel le précipita dans un univers de couleurs chamarrées et de rencontres hétéroclites. Bref, tout cela pour vous dire que nous soupçonnons franchement la petite Alice de s'en coller plein les veines, et de ne pas sniffer que du sucre.

 

 

 

La Gayrrière : Mulan

En voilà une qui n'a pas peur de cumuler les étiquettes. On dit Disney et l'Empire du milieu particulièrement tatillon sur les traditions, mais voilà pourtant une princesse qui ne fait rien comme tout le monde, et ne s'en laisse pas compter. Elle aura bon dos de justifier son enrôlement volontaire dans l'armée impériale au prétexte d'épargner à un père vieillissant une mort certaine. Ce qu'elle veut la Mulan, c'est découper du Hun, trancher des gorges, hacher menu de la tripaille, énucléer des villageois. Son truc, c'est le massacre à grande échelle, à coups de missiles, voire d'avalanche, nulle doute que nos guerres modernes et l'obsession du moindre mort lui filerait des boutons. Et si cet attrait douteux pour le meurtre de masse ne suffit pas, la belle se paie même le luxe de nous offrir une bromance homo-érotique de haut vol, qui ferait passer Brockeback Mountain pour du Russ Meyer. En effet, son supérieur et futur copain paraît bien plus troublé par celle qu'il prend pour un jeune éphèbe guerrier que par la jolie jeune fille qui lui sauvera la mise in extremis. Car, c'est bien connu, à la guerre, comme en prison, on fait souvent avec ce qu'on a sous la main.

 

 

 

 

La Bling-Bling : Cendrillon

Voilà une sacrée arriviste. Soumise et anti-féministe la cendrillon ? Que nenni ma bonne dame, il s'agit d'une femme active et terriblement ambitieuse, qui n'a rien à envier à la Nicole Kidman de Prête à tout, même Marc Zuckerberg aurait peur de cette donzelle. Songez plutôt, alors que cette charmante jeune fille a tout pour être heureuse, rien ne la satisfait. Malgré une belle-mère qui aura eu la bonté de l'accueillir chez elle, la pauvresse ne se sent pas à l'aise dans cette vaste demeure, refuse de devenir copine avec ses rustres belles-sœurs, elle ne leur offrira jamais de son amitié. Peu intéressée par l'entretien de son intérieur, elle se voit en riche business woman, et entend trouver chaussure à son pied. Résultat ? Madame ne se refuse rien et se ballade en carrosse de cristal, soit l'équivalent de notre actuel Hummer-Limousine. Non contente de se trimballer un look de rappeur avant l'heure, la cupide exigera même de son prétendant qu'il la chausse en public, symptôme terminal d'un ego-trip dévorant.

 

 

 

La folle du curé : Le bossu de Notre dame

D'aucune croient encore que la bosse qui vaut son surnom au personnage principal du film se trouve sur son dos... naïfs spectateurs pré-pubères... Claude Frollo, archidiacre de Notre-Dame en fera également les frais. Quiconque a grandi dans nos pieuses campagnes sait que bien souvent, tout curé qui se respecte traîne dans son sillage un quarteron de dames émoustillées par sa spirituelle éloquence. Il en va ainsi d'Esmeralda qui, si elle feint de ne pas apprécier ce Frollo raide comme un coup de trique, ne peut s'empêcher de lui faire tourner la tête, comme en témoigne une séquence chantée des plus explicites. Moralisateur le père Disney ? Tu parles Charles ! Chez Disney, on déniaise du curé !

 

 

 

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