Tom Cruise – Ses meilleures scènes

Par Laurent Pécha
22 novembre 2007
MAJ : 17 octobre 2018
0 commentaire
default_large

Après nos dossiers best of Cronenberg et Coppola, voici en l'honneur de la sortie des Lions et agneaux, notre best of des scènes les plus mémorables de Tom Cruise. La question posée à chaque rédacteur fut simple : « raconte-nous la scène qui t'a le plus marqué dans la filmographie de Cruise ? ». Une fois récoltées leurs réponses, une rapide concertation pour délibérer et voici notre top 10 avec quelques numéros en plus (on est généreux à EL) accompagné de l'extrait du film en question :

 

 

1 – Mission : impossible par Thomas Messias

Si la star du film est évidemment la mise en scène de Brian DePalma, Tom Cruise y trouve également un rôle à sa mesure. Celle d'un type tout petit mais à la fois éminemment puissant et intelligent. Ces caractéristiques convergent à l'occasion de la séquence où Ethan Hunt doit faire preuve d'un grand self-control pour accéder à un ordinateur dans une salle réputée inviolable. Au bout de son câble, il doit compter non seulement sur sa propre maîtrise, mais également espérer que son équipe ne lui fera pas faux bond. Cruise fait parfaitement passer ce double enjeu, et l'on se surprend à retenir son souffle comme pour l'accompagner dans son entreprise. On est sa main qui tremble. On est la goutte de sueur qui perle sur son front et qui risque de le perdre. C'est dans ces moments-là qu'un grand réalisateur a besoin d'un grand interprète. Cruise exécute cette mission à merveille.

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

2 – Magnolia par Thomas Douineau

"Séduire et détruire" :  tel est le thème de campagne de Tom Cruise mué en gourou cathodique de la sexualité masculine… Du bonheur ! Anderson utilise savamment le jeu typé, la personnalité lisse et l'image du comédien pour un rôle à contre-emploi qui frôle l'auto-dérision. Tom Cruise qui s'est crée une vie, un passé, un sourire ultrabright pour se faire le chef de file d'une secte prônant la toute puissance du machisme ! Hilarant… (et presque réel ?). Mais un jour, comme semble nous le dire le réalisateur au travers des apparitions de Cruise qui ponctuent régulièrement son film, le masque préfabriqué risque de tomber…

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

 

3 – Top gun par Sandy Gillet

Dans la carrière du Cruise rien jusqu'à présent n'égale ou n'arrive même à la cheville de a scène de volley dans Top Gun. Synonyme de « coming out » expiatoire pour certains, de refoulement honteux pour les autres, elle n'en demeure pas moins aujourd'hui le symbole (avec peut-être la séquence d'effeuillage sur la musique de Joe Cocker dans 9 semaines ½) d'une décennie marquée par le clinquant, l'image façon pub, le culte des corps et le vide du sens et des sens. Un must on vous dit !

 

 

 

 

4 – Risky Business par Lucile Bellan

C'est un souvenir ému que j'ai de ce film, à l'interêt cinématographique certes contestable mais ô combien émancipateur pour la petite provinciale adolescente et boutonneuse que j'étais. Car, oui, Tom Cruise c'est aussi ça : torse nu et lunettes de soleil dans Risky Business, torse nu et muscles huilés dans Top Gun et torse nu et couvert de sang dans Horizons lointains. Véritable mine à scènes cultes, mon cœur balance pourtant entre la séquence chaude du train (mais un peu kitsch quand même) et le petit délire karaoké… bon je me décide… tin tin tin tin tin tin tin tin… just take those old record off the shelf… (tous en chœur !)

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

 

5 – Né un 4 juillet par Vanesse Aubert

A tous les détracteurs de Tom Cruise, je propose ceci. Un vétéran du Vietnam  parti la fleur au fusil, rentrant les jambes coupées, se déplaçant ivre dans sa chaise roulante jusque chez ses parents et leur déversant toute la haine qu'il a des idées qu'ils lui ont inculquées, de ce que l'Amérique lui a fait croire, de ce qu'il a fini par croire lui-même. C'est "Né un 4 juillet" d'Oliver Stone : à tout ceux qu'ils l'ont vu il est désormais impossible de ne plus considérer Mister Top Gun comme un vrai grand acteur.

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

6 – La guerre des mondes par Ilan Ferry

L'homme face à l'étrange… en l'espace d'une séquence -la première attaque des tripodes- Steven Spielberg et Tom Cruise réussissent à cristalliser les peurs d'une Amérique post 11 septembre. Le premier via une mise en scène choc, le deuxième par un jeu retranscrivant à merveille le caractère hautement viscérale de ce morceau de bravoure cinématographique. A travers la course effrénée de Cruise c'est toute la psychose d'un pays hantée par ses vieux démons belliqueux qui nous arrive en pleine face. Immersive et frontale, cette première attaque doit beaucoup au jeu tout en intensité de Cruise nous renvoyant de facto à nos terreurs les plus basiques !

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

 

7 – Eyes wide shut par Julien Foussereau

 

Bill Harford jette un drôle de regard sur un cadavre de femme. A mon sens, cette scène résume parfaitement la position de Tom Cruise dans la dernière oeuvre de Kubrick : un morceau d'argile malléable à volonté, se coulant parfaitement dans ses obsessions à base de folies et déviances du genre humain. Une séquence qui peut aussi synthétiser la carrière de l'acteur au niveau qualitatif : jamais aussi bon que lorsqu'un génie de la mise en scène parvient à museler ses penchants mégalomanes.

 

 

 

8 – Minority report par Jean-Noël Nicolau

La scène dans l'appartement, avec la Precog, quand Anderton réalise qu'il s'est fait manipuler et qu'il a encore des droits sur son destin. S'il y a bien quelque chose que Cruise joue idéalement c'est le brave type dépassé par les événements. Peu crédible en héro sûr de lui, il est parfait quand il est paumé. Dans Minority Report, il est écrasé par le scénario (et la mise en scène chromée de Spielberg) du début à la fin. Balloté au sein de la SF, Tom Cruise se dilue jusqu'à disparition complète (son retour en conclusion de l'histoire étant finalement superflu). Un simple concept, le Tom ? Un acteur virtuel ? A voir son intégration parfaite au sein de ce film, on peut légitiment l'envisager.

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 
 
 

8 – South Park par Didier Verdurand

Jamais Tom Cruise n'aura autant fait rire que dans ce légendaire épisode de South Park...

 

 

 

 

 

10 – Mission : impossible 2 par Vincent Julé

Partant du principe que ses meilleurs films et rôles, ou du moins les plus évidents, seraient pris rapidement, mon choix s'est porté sur du lourd, du plaisir coupable, de l'indéfendable. J'aurais pu encore m'en sortir avec un minimum d'honneurs, si j'avais cité son apparition comique en Austin Powers au début de Goldmember ou son contre-emploi grisonnant dans Collateral, mais non, ma scène préférée de Tom Cruise vient de Mission :Impossible 2 ! Vous savez ce moment en apesanteur, où il court au ralenti les cheveux au vent mais dans un bonnet pour donner un double coup pied retourné ! John Woo, Hans Zimmer et une colombe blanche prête à s'envoler, il ne m'en faut pas plus. Le kiffe !

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

 

11 – Collatéral par Flavien Bellevue

S'il y a un film de ces cinq dernières années à garder de la filmographie de Tom Cruise, c'est bien le film de Michael Mann. Comme souvent, le meilleur de Tom ressort lorsqu'il est face à un acteur qui a de la répartie et une intensité de jeu qui va de paire avec son partenaire. L'acteur en question est ici Barry Shabaka Henley, jazzman pour l'occasion qui devra répondre de sa personne face à Cruise. Question de jazz, de rythme soutenu par un Jaimie Foxx en improvisation pour un meurtre en finesse. Cool.

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

 

12 – Cocktail par Laurent Pécha

Souvenir d'ado tenace ayant failli déboucher sur une destinée de barmaid  – je n'arrêtais pas de shaker à tout va une fois les cours finis -, Cocktail représente la futilité absolue de la première carrière du play-boy Cruise. Il y a des nanars qui vous accrochent et contre lesquels il n'y a rien à faire. Moi, il suffit d'un hippy hippy shake pour me faire perdre ma lucidité. Quant à la chorégraphie de la séquence, vingt ans après, je n'y arrive toujours pas. Comme quoi, c'est un sacré acteur, ce Tom !

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

 

13 – Legend par Patrick Antona

Un an avant de rouler des mécaniques dans Top Gun, Tom Cruise n'en menait pas trop large face à un Tim Curry lui volant littéralement la vedette dans l'incarnation haute en couleurs de Darkness, la véritable révélation de Legend. Mais la scène qui m'a le plus marqué demeure celle où, après avoir plongé dans l'eau pour tenter de récupérer l'anneau de la princesse Lili,  Jack (Cruise) reste bloqué sous la glace, pendant qu'à l'extérieur les ténèbres s'emparent de son  monde. Scène dramatique qui trouvera son pendant positif avec un Tom Cruise cette fois-ci triomphant. Il est tentant de faire le rapprochement entre cette séquence et la situation actuelle de l'acteur, que l'on aimerait tant voir se libérer de certaines entraves afin de reprendre un peu d'air.

 

 

 Voir l'extrait en cliquant sur l'image ci-dessous :

 

 

Rédacteurs :
Vous aimerez aussi
Commentaires
0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires