Repo Men : le Blade Runner presque pas nul avec Jude Law et Forest Whitaker

Lino Cassinat | 24 septembre 2022
Lino Cassinat | 24 septembre 2022

Vous l'avez oublié, on s'en souvient pour vous : Repo Men, avec Jude Law et Forest Whitaker. Un gros sci-fi flick qui aurait pu ne pas être nul.

Vous vous souvenez de Minority Report ? C'était bien, hein. Ce qui est moins bien, c'est la petite mode que Steven Spielberg a (re)lancée avec son film (avec aussi I,Robot), à savoir la série B de science-fiction à la Philip K. Dick avec une grosse star à l'affiche. Parce qu'entre Time Out, Babylon A.D et autre The Island, on ne peut pas dire qu'on a été gâtés.

"Heureusement", malgré son énorme bide au box-office, l'oublié Repo men de Miguel Sapochnik avec Jude Law et Forest Whitaker a presque relevé le niveau en étant proche de ne pas être nul.

 

Repo men : photo, Jude Law Mettons les mains là-dedans 

 

BLADE RIPPER 

Tout est dans le conditionnel ici, puisque dès son exposition, Repo men affiche clairement l'un de ses plus gros défauts : son univers, aussi brouillon qu'invraisemblable. Car voyez-vous, dans le futur de Repo men, à peu près tout le monde dispose d'un organe artificiel - sauf les personnages principaux du récit, curieusement. Sauf que ces organes artificiels qui sauvent des vies sont fabriqués et vendus par une entreprise, et coûtent extrêmement cher, si bien qu'il faut souvent prendre un crédit. Et en cas de non-paiement, l'Union envoie son service de récupérateurs (les repo men) pour récupérer (logique) leur bien, directement sur la bête, et tant pis si elle meurt au passage. Mais que fait la police ?    

Bonne question, puisque les Repo men ont également tout l'attirail et les fonctions classiques de la police (contrôles d'identité, douanes, etc.), mais ne font que de la recherche d'organes. Comme si c'était le seul et unique crime possible dans ce monde, qui a pourtant connu une sorte de conflit mondial. Conflit mondial qui aurait causé le besoin et la demande mondiale en organes artificiels ?

Bref, on ne sait pas trop. On vous jure qu'on n'y a mis de la bonne volonté, mais rien n'est clairement établi et tout à l'air de sortir d'un générateur de clichés dystopiques aléatoires des années 2000, ceux établis par Blade Runner en tête.

 

Repo men : photo, Jude Law, Alice BragaRick Deckard veut técupérer son manteau

 

Et pourtant, malgré un prologue à dormir debout, la première heure de Repo men s'avère en fait prenante, voire assez passionnante. À condition de parvenir à fermer les yeux sur les béances (et encore) de la toile de fond, Repo men démarre son récit avec une approche intéressante à plus d'un titre. Nous suivons en effet Jude Law, un repo talentueux qui forme un duo du tonnerre avec son poto depuis toujours, Forest Whitaker. Sauf que Jude Law fait un boulot de bon gros enfoiré, à savoir moissonner des organes sur des nécessiteux – tant pis s'ils en meurent – qu'il charcute à même le sol et en prenant à peine le soin de les endormir. 

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commentaires
Solstice
29/09/2022 à 09:52

On en parle de repo the genetic opera X")?

Simon Riaux
26/09/2022 à 14:53

@sylvinception

Je crains que vous ne pensiez un peu plus fréquemment à moi que je mes pensées ne s'égarent aux abords de ce pauvre Villeneuve.

sylvinception
26/09/2022 à 14:47

souleater aka simon riaux. :-)

souleater34
25/09/2022 à 05:40

Pour ma part, je l'ai trouvé moins pire que Blade Runner 2049 ( franchement, une gynoïde qui donne naissance à une "messie robotique" et avec Jared Leto qui surjoue le Méchant?

alulu
24/09/2022 à 23:10

Je l'ai vu comme un postulat, on l'accepte ou pas. Pour ma part, j'ai apprécié ce film.

J83
24/09/2022 à 21:08

Il est excellent ce film. Mais faut pas oublier que t'es sûr écranlarge, et que c'est des ânes...

Hank Hulé
24/09/2022 à 12:10

J’en garde un bon souvenir
A revoir sur Netflix