Absolom 2022 : le Hunger Games des années 90 qui a sauvé James Bond (oui oui)
Avant de réaliser GoldenEye et Casino Royale, Martin Campbell s’est fait repérer avec Absolom 2022, et son Ray Liotta largué sur une île hostile.
Au début des années 90, la mythique productrice Gale Anne Hurd (Terminator, Abyss) repère un jeune réalisateur néo-zélandais installé en Angleterre : Martin Campbell. À l’époque, Hurd a en sa possession le scénario d’un film noir moderne dans l’univers d’H.P. Lovecraft, racheté par HBO. Campbell accepte de réaliser le téléfilm, intitulé Détective Philippe Lovecraft, qui devient rapidement un petit phénomène.
Satisfaite de cette expérience, qui a quand même demandé d’aborder avec un budget moindre un film fantastique où Cthulhu apparaît, Hurd voit en Campbell un cinéaste efficace et capable de tirer vers le haut des séries B qui ont tout pour se casser la gueule. C’est donc sans grande surprise que le réalisateur se retrouve en 1994 à la barre du film de science-fiction Absolom 2022, sur lequel Gale Anne Hurd mise pas mal.
James Bond qui attend son sauveur
Koh-Lantax
Il faut dire qu’avec son concept aussi simple que ravageur, le long-métrage s’intègre parfaitement dans une certaine idée du post-apo de l’époque. Sorti un an avant Waterworld, Absolom 2022 partage avec le film de Kevin Costner l’esthétique de villages en bois et les looks improbables réalisés avec les restes d’une société humaine en décrépitude. Bien sûr, impossible de ne pas penser à l’impact de Mad Max sur un tel projet, mais le film s’amuse surtout avec l’idée d’une île transformée en prison à ciel ouvert, où la loi du talion règne.
Au-delà du mélange malin entre New-York 1997 et Fortress, la proposition amorce déjà une certaine envie de survival violent en huis clos, bien avant Battle Royale ou Hunger Games.
D’un côté, difficile de ne pas attaquer Absolom 2022 pour son manque flagrant d’originalité, d’autant que sa narration ne fait que recycler des péripéties vues et revues dans le cinéma d’action et le post-apo (les jeux de gladiateurs, le plongeon du haut d’une falaise pour échapper aux méchants, le siège d’une forteresse, etc.).
Le futur : des armures rouillées et des dreadlocks
Mais d’un autre côté, impossible de ne pas succomber à sa manière de régler comme du papier à musique tous ces éléments, qui plus est au sein d’une production clairement trop ambitieuse pour ses moyens. S’il n’atteint pas le brio de Terminator en la matière, on sent bien la patte de Gale Anne Hurd sur ce film à 20 millions de dollars. Consciente des limites du projet, la productrice impose néanmoins une ambition plastique et technique, particulièrement perceptible dans l’introduction du film. L’année 2022 nous est présentée via un train du futur qui amène notre protagoniste Robbins vers une prison ultra-sécurisée.
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13/08/2022 à 18:15
J'avais bien aimé à l'époque.
12/08/2022 à 13:11
Meh
Je l'ai vu à la Colo Panic! Cinema cet été et en dehors des décors et de Stuart Wilson, c'est moyen transcendant, quoi...
12/08/2022 à 11:23
@ Faurefrc
Faut dire que je n’ai pas revu le film depuis sa sortie.
C’était peut être longuet mais assez original comme traitement.
Sinon oui Innerspace de Dante un film culte pour moi.
La quintessence du cinéma du divertissement fantastique des années 80.
12/08/2022 à 10:25
Un bon petit divertissement bien mené.
12/08/2022 à 02:53
Hou lalala, que ce film m'a plu. Vu au ciné, c'était une claque. J'ai désespérément attendu le 2 en vain
12/08/2022 à 01:36
Excellent souvenirs de ce film.genereux en action et en punchline typique de cette decennie.
"Un dernier mot à dire?" "Oui, ne me retournez plus jamais le dos"
11/08/2022 à 22:48
Fréquence interdite, vieilli plutôt bien et reste une honnête série B
11/08/2022 à 20:59
@Kyle Reese
C’est marrant, moi je garde un assez mauvais souvenir de Enemy Mine. Une jolie promesse de départ et ensuite un infini ennui.
En revanche, avec Denis Quaid, j’avais bcp aimé le voyage intérieur. Super film des 80’s de Joe Dante qui est un peu tombé dans l’oubli.
11/08/2022 à 20:51
@Hasgarn
Ennemi Mine avec Denis Quaid ? Très bon ce film.
Obsolom 2022 vague souvenir.
11/08/2022 à 18:17
Le méchant sympathique aux punchline 90’s campé par l’habituel Stuart Wilson dans les films de Campbell était tellement over the top. La chute de Ray Liotta le long de la falaise était assez impressionnante pour l’époque. Et puis cette réplique du héros au jeune Kevin Dillon « je serais le meilleur ami que t’ai jamais eu ». Et en plus y a de bons passages graphiques (le badguy tatoué façon neo zélandaise qui rigole a en perdre la tête, une bonne flèche enflammée dans la bouche, la mort du vilain).
J’aime bien cet Absolom 2022, pas original mais généreux en baston.
Que la chasse commence, roooo ce film de survival!
J’avais bien aimé le louer avec ce casting de gueules so 90’s!
Hauer McGinley et Busey en tête! Merci pour ce revival