Blanche Neige : Critique

En attendant de découvrir dans quelques semaines l’héroïne de Twilight dans la peau de la célèbre princesse, c’est donc la fille de Phil Collins qui a les honneurs d’ouvrir le bal. Et la primeur lui va plutôt bien puisque pour une fois, son réalisateur a décidé d’accompagner son sens de la belle image et d’univers bariolés d’un script qui tient la route. Cela nous change de ses Immortels et autres The Fall !

En revisitant gentiment le conte de fées rendu célèbre sur grand écran par Disney, Tarsem fait de Blanche Neige une comédie d’aventures un brin trivial pour faire rire les plus jeunes à qui le film est, en priorité, clairement destiné. Pour autant, les adultes ne seront pas laissés sur le bord de la route grâce principalement au show Julia Roberts. La comédienne, dans le rôle de la méchante reine, s’amuse énormément à jouer avec son image et crée un personnage de femme-cougar refusant catégoriquement de vieillir à qui les meilleures scènes sont réservées.

A tel point que la partie Blanche Neige et les sept nains, malgré le joli minois et l’énergie de Lily Collins, paraît bien fade en comparaison. Tarsem a beau changer la donne et faire de son héroïne une princesse moderne qui prend les devants au point de faire passer le prince chargé de la secourir pour un bras cassé (Armie Hammer, révélé dans le rôle des jumeaux de The Social Network), le sort de nos tourtereaux est loin d’obtenir nos suffrages. Heureusement, Julia Roberts et son cabotinage savoureux ne sont jamais très loin. Au point que pour une fois, on en vient à regretter que l’éternel « il vécurent heureux » soit encore de mise. Miroir, miroir, la plus forte, c’est Julia !