Kidnappés : Critique

Apprenez l'espagnol en dix étapes faciles avec Ecranlarge.com ! Leçon du jour : comment dit-on « purge » chez nos voisins ibériques ? Hé bien on vous propose Secuestrados. Conçu sur le principe du home invasion (une famille se prépare à fêter leur emménagement quand trois hommes cagoulés font irruption), le film, voulu intense et éprouvant ne procurera au final guère plus de frissons au spectateur que le plus pérave des torture porn. Pourquoi ça ? Hé bien le principal problème du film de Miguel Ángel Vivas est de ne jamais proposer à voir de « vrais » personnages à l'écran mais de simple(ttes) caricatures antipathiques.

Ça remue, ça crie, ça court, ça pète des plombs, c'est bien gentil tout cela, mais on a bien du mal à éprouver une quelconque empathie, un quelconque attachement pour ces silhouettes sans âme, qui hurlent et qui gémissent pendant une heure et demie. On aurait aimé « souffrir » aux côtés de cette famille, mais finalement on se fout éperdument de ce qui peut leur arriver, et l'ennui gagne rapidement le spectateur, totalement extérieur à ce qui se passe à l'écran.

Cela dit, tout n'est pas si noir, et à la décharge du film, on saluera sa facture technique assez époustouflante, Secuestrados ayant été intégralement tourné en plans séquences. De même, un coup d'œil circulaire sur les faciès décomposés des spectateurs les plus sensibles à la fin de la projection aura tôt fait de nous convaincre du potentiel immersif et très éprouvant de l'affaire auprès de certaines personnes. Les autres par contre risquent de sévèrement piquer du nez..