Blue Steel : Critique

Tonton BDM | 22 mars 2011
Tonton BDM | 22 mars 2011

L'influence de la plume vénéneuse d'Eric Red sur Blue steel est peut-être, au final, tout aussi prégnante que celle de la réalisatrice Kathryn Bigelow : le jeu du chat et de la souris qui se met en place entre Jamie Lee Curtis -la victime- et ce personnage vicelard et retors qui la persécute en donnant l'impression de s'amuser de son désarroi rappelle forcément un autre script signé Red : celui, insurpassable, de Hitcher.

 



Bien sûr, Bigelow, la réalisatrice la plus burnée de sa génération, n'est pas intéressée par la poussière et le sang du film de Robert Harmon, et impose sa patte, urbaine, violente et volontiers fétichiste (le rapport au flingue est vraiment sexué), au scénario ainsi qu'à l'ensemble du métrage, en faisant de Jamie Lee Curtis un personnage crédible, pétri de contradictions, et finalement plus intéressant que le prédateur que campe Ron Silver, parce que lui, on l'a déjà vu, et en mieux, auparavant (le jeu psychologique qu'il pratique en toute impunité est assez peu crédible ici, alors qu'il passait comme une lettre à la poste dans le contexte désertico-paranoïaque de Hitcher).

Au final, en résulte un film un peu bâtard, pas forcément réussi sur tous les plans (on aurait aimé ressentir un minimum les pulsions « vigilantesques » de l'héroïne et avoir envie à ses côtés de faire souffrir son persécuteur... mais on restera toujours du côté du pur actioner de divertissement), mais suffisamment bien rythmé, efficace et bien torché pour remporter l'adhésion, aussi modérée soit-elle.

 

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