Critique : Les Émotifs anonymes

Sandy Gillet | 22 décembre 2010
Sandy Gillet | 22 décembre 2010

Petite comédie romantique sans grande prétention de prime abord, Les émotifs anonymes est en fait bien plus que cela. Cela ne saute pas aux yeux de suite. Le film commence en effet par un plan où sont réunis en cercle, assis sur une chaise, des personnes qui ont apparemment du mal à affronter le monde extérieur et les personnes qui vont avec. À commencer par le personnage joué par Isabelle Carré qui se lance et nous raconte son histoire. La petite musique composée par jean-Pierre Améris peut dès lors commencer et très vite s'épanouir via une mise en scène faite de sobriété en façade mais qui si l'on creuse un peu est plus fouillée que cela.

Pour preuve la photo très chaleureuse et d'un autre temps qui nous fait souvent nous demander si tout cela ne se situerait pas plutôt dans les années 80. Le jeu des deux acteurs principaux ensuite qui à l'évidence prennent un réel plaisir à se retrouver (Poelvoorde avait en effet déjà partagé l'affiche en 2005 avec Entre ses mains d'Anne Fontaine). La non gratuité de chaque plan enfin (le film ne dure pas 80 minutes pour rien) qui permet à l'écriture de trouver parfaitement son rythme et sa place.

Rien de bien nouveau ceci dit puisqu'il y est question de deux personnes qui vont se trouver et s'aimer. Deux personnes peu en phase avec tout ce qui les entoure et encore plus avec le sexe opposé. Mais la romance est drôle car la plupart des éléments inhérents au genre sont twistés et revisités avec bonheur. De la première rencontre aux premiers contacts puis aux émotions intimes, Améris se fend de scènes décalées et cocasses où l'émotion n'est jamais très loin. Un savant petit dosage à l'image des recettes chocolatières qui embaument délicieusement tout le film.

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