Critique : Solo pour une blonde

Sandy Gillet | 23 août 2010
Sandy Gillet | 23 août 2010

Cette énième adaptation d'une des intrigues de Mike Hammer à l'écran propose une particularité unique dans l'histoire du cinéma. Celle de voir son créateur endosser le rôle. En effet, Mike Hammer prend ici les traits de Mickey Spillane, l'auteur des aventures du célèbre détective entre 1947 et 2008 via quatorze romans. Au-delà de l'anecdote, on peut rajouter que l'interprétation est plus que convaincante voire sur la fin assez brillante, à l'instar d'un film hésitant et laborieux au début puis particulièrement sauvage, cynique et violent lors de son final.

C'est que le film de Roy Rowland (un honnête faiseur à qui l'on doit notamment Les 5000 doigts du Dr T.) souffre en partie d'un manque de cohérence et de ligne directrice dans sa narration oscillant entre l'imagerie sexy des 60's et celle plus classique des films noirs issus des années 40. Des défauts qui se cristallisent surtout sur le personnage interprété par Shirley Eaton qui venait d'accéder à la reconnaissance mondiale avec son rôle de James Bond girl dans Goldfinger. Il est d'ailleurs évident que la production l'a uniquement choisie pour sa plastique parfaite avec certainement mention dans son contrat d'être le plus souvent possible en bikini.

Le fait est qu'elle a du mal à crédibiliser une intrigue de surcroît surannée et qui repose en grande partie sur ses épaules. Reste une réalisation qui a pour elle la volonté de ne pas séduire et qui est empreinte d'une certaine hauteur sur la fin accentuant le côté amoral de l'ensemble. Bref un Mike Hammer mineur mais non dénué d'intérêt et de souffle.

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