Critique : Eyes of war
C'est d'ailleurs avec Eyes of war un peu comme un retour aux sources. Dans les années 90, deux photographes de guerre, amis inséparables dans la vie, décident d'aller couvrir en free lance le conflit dans le Kurdistan irakien à la recherche du cliché de presse définitif. Bien entendu les choses ne tournent pas exactement comme souhaitées et Mark (Colin Farrell appliqué) rentre seul au pays alors que son compagnon d'infortune est porté disparu. Commence alors un travail sur soi aidé par un improbable psychiatre espagnol tout droit sorti de l'ère franquiste (accessoirement le père de sa compagne) joué par un Christopher Lee énorme de cabotinage...
Le film aurait pu être une sorte de mise en abîme par l'absurde de la force hypnotique de ces images de guerre dont nous sommes abreuvées au quotidien. Si dans sa première partie, la mise en scène de Tanovic y parvient, la seconde (le retour) qui s'apparente plus à du roman de gare ubuesque, annihile l'effet voulu. Sans parler de la fin édifiante au possible où pour le coup Colin Farrell n'est vraiment pas aidé. Et pourtant on a envi d'y croire et c'est peut-être là que réside la force de ce Eyes of war pas fin mais sincère. Précisons pour finir qu'Adrian Lyne, sur une thématique idoine, nous avait pondu en 1991 L'échelle de Jacob que nous ne saurions que trop conseiller de (re)voir. Histoire de... !
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(3.5)