Critique : Mulberry street

Par Ilan Ferry
4 mai 2009
MAJ : 14 octobre 2018
0 commentaire

Un virus inoculé par des rats transforme les habitants d'un quartier new-yorkais en ersatz de maître Splinter, la sagesse en moins ! Voilà pour le pitch fou et casse gueule de ce Mulberry Street qui n'est pas sans rappeler l'une des meilleures séquences d'une nuit en enfer. A mi chemin entre 28 jours plus tard et Ratboy, le film de Jim Mickle réussi dans un premier temps à provoquer une véritable implication par des personnages forts bien écrits et un sens de la captation qui l'inscrit d'emblée dans une  mythologie post 11 septembre malignement exploitée. Ainsi, après une mise en place solide où le pittoresque côtoie l'inquiétant, Mulberry Street peut enfin montrer ses mutants, et c'est bien là que le bât blesse tant ces derniers paraissent peu crédibles (maquillages grossiers, postures ridicules) lorsqu'ils sont montrés plein pot.

Des maladresses sur lesquelles on passera volontiers tant il s'agit ici d'un long-métrage d'ambiance, efficace quand il joue la carte de la suggestion. Une formule qui marche pendant sa première heure, les vingt dernières minutes tombant à pieds jointes dans les travers du film d'infectés. Pétri d'autant de qualités que de défauts, Mulberry Street est un projet atypique à défaut d'être effrayant, dont le sujet forcément à double tranchant, aurait pu donner lieu à bien pire.

Rédacteurs :
Résumé
Tout savoir sur Mulberry Street
Vous aimerez aussi
Commentaires
0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires