Critique : Mulberry street

Ilan Ferry | 4 mai 2009
Ilan Ferry | 4 mai 2009

Un virus inoculé par des rats transforme les habitants d'un quartier new-yorkais en ersatz de maître Splinter, la sagesse en moins ! Voilà pour le pitch fou et casse gueule de ce Mulberry Street qui n'est pas sans rappeler l'une des meilleures séquences d'une nuit en enfer. A mi chemin entre 28 jours plus tard et Ratboy, le film de Jim Mickle réussi dans un premier temps à provoquer une véritable implication par des personnages forts bien écrits et un sens de la captation qui l'inscrit d'emblée dans une  mythologie post 11 septembre malignement exploitée. Ainsi, après une mise en place solide où le pittoresque côtoie l'inquiétant, Mulberry Street peut enfin montrer ses mutants, et c'est bien là que le bât blesse tant ces derniers paraissent peu crédibles (maquillages grossiers, postures ridicules) lorsqu'ils sont montrés plein pot.

Des maladresses sur lesquelles on passera volontiers tant il s'agit ici d'un long-métrage d'ambiance, efficace quand il joue la carte de la suggestion. Une formule qui marche pendant sa première heure, les vingt dernières minutes tombant à pieds jointes dans les travers du film d'infectés. Pétri d'autant de qualités que de défauts, Mulberry Street est un projet atypique à défaut d'être effrayant, dont le sujet forcément à double tranchant, aurait pu donner lieu à bien pire.

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire